De même pour le laboratoire d’analyses médicales qui sera enfin «consacré dans la loi». Les qualifications requises pour l’exercice de la biologie médicale seront définies, tandis que les bonnes pratiques de biologie seront énoncées et fixées ultérieurement par voie règlementaire. De plus, les attributions dévolues à l’Agence nationale du médicament qui devrait être mise en place dans les semaines à venir, ainsi que les nouvelles dispositions d’enregistrement liant la fixation des prix à l’examen d’un éventuel remboursement préalable, traduisent, pense le président du Cnop, «la volonté unanime du secteur d’améliorer les outils de régulation». Sur le médicament d’ailleurs, notre interlocuteur nie l’existence d’une quelconque pénurie de médicaments en Algérie, et ce, malgré les plaintes quasi quotidiennes de patients. «On ne peut pas parler de pénurie actuellement.
Il y a des insuffisances d’approvisionnement de médicaments de temps à autre», soutient-il, tout en attirant l’attention sur le fait qu’il y a une multitude de médicaments pour une seule maladie. «Souvent, les patients se plaignent de l’indisponibilité d’un médicament prescrit et l’on découvre après que ce dernier est retiré du marché depuis 40 ans», regrette Benbahmed, relevant «un problème de mise à jour et de formation continue des pharmaciens et des médecins». Pour lui, «il faut aller vers un protocole de prescription». Le pharmacien aura toute la responsabilité dans ce cas, puisque la nouvelle loi contiendra «des dispositions qui garantiront une meilleure traçabilité de la responsabilité de la chaîne, c’est-à-dire d’où vient le médicament, où va-t-il, par où est-il passé et qui est responsable ?» En cas de pénurie prévisionnelle, «le pharmacien responsable doit prendre toutes les mesures nécessaires et tenir informées les autorités avant 6 mois». Validé en Conseil des ministres, l’avant-projet de loi sanitaire sera soumis au débat au niveau de l’APN durant les tout prochains jours.