l’Algérie prévoit un déficit de 22 % du produit intérieur brut (PIB) dans son budget 2025. Cette situation financière délicate est mise en lumière par le projet de loi de finances, qui détaille les dépenses et les revenus prévus.
Le solde total de la trésorerie est estimé à 9221,55 milliards de dinars, représentant 24,4 % du PIB. En revanche, le déficit projeté pour 2024 est encore plus préoccupant, avec -7909,66 milliards de dinars, soit -22,2 % du PIB.
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Les crédits proposés pour le budget de 2025 s’élèvent à environ 15816,51 milliards de dinars en autorisations d’engagement et 16794,61 milliards de dinars en crédits de paiement. Les dépenses liées aux employés sont évaluées à4445,78 milliards de dinars. Pour cette année,97030 postes seront à pourvoir dans la fonction publique, soulignant ainsi une volonté de maintenir l’emploi malgré la situation budgétaire tendue.
Des prévisions économiques encourageantes
Malgré ce climat difficile, des perspectives de croissance émergent. L’économie nationale devrait ainsi croître de 4,5 % en 2025. Le projet de loi de finances prévoit même que le secteur hors hydrocarbure connaîtra une croissance de 5 %. Le produit intérieur brut de l’Algérie devrait atteindre 37 863 milliards de dinars, équivalent à environ 279 milliards de dollars. Pour les années suivantes, des projections optimistes continuent avec 40 850,54 milliards de dinars en2026 et 41 859,30 milliards en 2027.
Le ministre des Finances, Laâziz Faid, a présenté ce projet au sein de la Commission des finances et du budget à l’Assemblée populaire nationale. Il a également annoncé que le secteur industriel connaîtrait une croissance de 6,2 %, suivi par l’agriculture à 4,4 % et la construction à 4,3 %. Même le secteur des hydrocarbures, bien qu’en déclin, devrait croître de 2,4 %.
Les dépenses totales augmenteront en 2025
Le gouvernement a fixé un prix de référence de 60 dollars pour le baril de pétrole brut et 70 dollars comme prix estimé durant la période 2025-2027. Cette stratégie pourrait stabiliser les finances publiques. Selon le projet de budget, les dépenses totales s’élèveront à 16 794,61 milliards de dinars. Une hausse de 9,9 % par rapport à 2024.
En parallèle, les recettes devraient augmenter de 3,5 % pour atteindre 85 23,06 milliards de dinars. Et ce, grâce à une hausse significative des recettes fiscales de 9 %. Cette gestion budgétaire témoigne d’une volonté d’adaptation et de relance économique malgré des défis financiers importants. L’Algérie semble ainsi déterminée à naviguer avec résilience vers un avenir plus stable.
Le budget algérien pour 2025 illustre à la fois des défis significatifs et des perspectives optimistes. Alors que le déficit projeté soulève des préoccupations quant à la viabilité financière, la prévision d’une croissance économique encourageante offre un souffle d’espoir. Avec des investissements centrés sur divers secteurs, y compris l’industrie et l’agriculture, et un engagement à maintenir l’emploi public, l’Algérie mise sur une adaptation proactive pour naviguer à travers les turbulences économiques.
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