S’initier au leadership politique et au management électoral est une opportunité que semblent vouloir saisir les quelque 100 femmes élues présentes à la session de formation.
Durant 4 jours, des expertes nationales et internationales proposeront, à Constantine, à une dizaine d’élues en exercice, et candidates potentielles aux prochaines élections, des outils modernes et des connaissances actualisées à même de les aider dans la gestion de leurs campagnes électorales, à court terme, et à développer leur sens de leadership politique, à moyen terme. En effet, la salle des actes de la wilaya de Constantine abrite depuis hier, et jusqu’à jeudi prochain, une session de formation au profit des élues aux assemblées locales, de Constantine, de Guelma et d’Oum El-Bouaghi.
Il s’agit de la dernière rencontre d’une série de conclaves qui ont touché, en 6 mois, 23 wilayas et quelque 700 élues. Pour la collectivité nationale, ce type d’actions ne peut que “participer à la formation d’un vivier de compétences dans la gestion des politiques locales de développement”, comme a tenu à le souligner Mme Imane Hayes, la responsable de l’ONU Femmes pour l’Algérie. Et sans la compétence, la présence de la femme élue aux différentes assemblées risque de ne pas atteindre les objectifs escomptés aussi bien pour la femme que pour la société.
C’est ce qui fera dire à Mme Fatiha Halit, la directrice de la bonne gouvernance locale au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et présidente de la session de formation, que ce programme de formation a la vocation de “contribuer à une participation effective et durable des femmes aux assemblées locales”.
Pour l’ambassadeur de Belgique en Algérie, présent à la rencontre, M. Pierre Gillon, former la femme élue au leadership et au management électoral est une idée qui repose sur trois fondamentaux. Le premier est que la femme et la politique, c’est l’histoire d’un long combat, celle d’un droit et d’une nécessité.
Le second est que, comme il s’agit d’un droit et d’une nécessite, il y a un engagement de la femme dans la société qui est de cœur, certes, mais aussi d’ordre politique.
Enfin, le troisième, qui découle du second, est que pour assurer l’effectivité et la durabilité de cet engagement politique, il faut qu’il soit associé à la technique qu’on ne peut développer que par la formation.
La même approche fut partagée par le wali de Constantine pour qui décentralisation et proximité de l’activité politique supposent une compétence managériale au niveau locale qu’on ne peut pas acquérir sans la formation.
La veille des prochaines législatives du 4 mai prochain, qui seront suivies par les élections communales et wilayales, s’initier au leadership politique et au management électoral est une opportunité que semblent vouloir saisir les quelque 100 femmes élues présentes, depuis hier à la session de formation de Constantine.
À noter que ce programme s’inscrit dans le cadre du programme “Taf’il” sur le renforcement de l’effectivité de l’égalité entre les femmes et les hommes en Algérie signé entre le gouvernement algérien et ONU femmes, entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, en juillet 2015, et mené avec un soutien financier du gouvernement de la Belgique.