Plafond de 7500€ / an pour l’exportation de devises en espèces : Faïd dévoile de nouveaux détails

Plafond de 7500€ / an pour l’exportation de devises en espèces : Faïd dévoile de nouveaux détails

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a levé le voile sur les fondements réglementaires du nouveau plafond de 7500 euros par an fixé pour les retraits en devises par les voyageurs. Cette mesure, visant à mieux réguler les flux financiers et à intégrer l’économie parallèle dans le circuit bancaire, a suscité de nombreuses interrogations.

Dans une réponse à un député, le ministre a apporté des clarifications importantes. Tout d’abord, il a précisé que l’article 2 du règlement 05-24  ne précise pas explicitement le nombre de voyages.

Il se contente de fixer le montant maximal autorisé à exporter en espèces au cours de l’année civile, permettant ainsi aux voyageurs de répartir leurs retraits sur plusieurs voyages.

De plus, il a souligné que les ressortissants algériens vivant à l’étranger conservent toute leur liberté pour effectuer des opérations de change et ouvrir des comptes en devises.

Concernant l’obligation de présenter un justificatif de retrait bancaire, le ministre a rappelé que cette mesure est en vigueur depuis 2024 et vise à renforcer la traçabilité des opérations de change. Il a également souligné que cette exigence existait déjà par le passé pour les montants supérieurs à un certain seuil (décret 61-87 du 03 mars 1987).

Décret 61-87 du 03 mars 1987.

Un nouveau cadre réglementaire pour mieux contrôler les flux de devises

Ainsi, selon les nouvelles dispositions, toute personne quittant le territoire national doit désormais présenter une preuve de retrait d’un montant maximum de 7500 euros depuis son compte bancaire en devises, ouvert auprès d’une banque algérienne agréée.

Cette mesure, inscrite dans un décret datant du 20 juillet 2024, vise à “maîtriser la circulation des masses monétaires sur le marché parallèle”. Le texte de loi précise que les voyageurs doivent présenter soit une attestation de retrait bancaire, soit une autorisation de la Banque d’Algérie si le montant dépasse le seuil autorisé.

Selon Laziz Faid, cette nouvelle réglementation répond à un besoin de contrôle de la masse monétaire circulant sur le marché parallèle, afin de l’intégrer dans le circuit bancaire. L’objectif est de restaurer la confiance des citoyens dans le système bancaire en proposant des alternatives modernes et sécurisées, telles que l’utilisation de cartes bancaires internationales.

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Le ministre a mis en avant les nombreux avantages de l’utilisation des cartes bancaires internationales, notamment :

  • Traçabilité des opérations
  • Sécurité
  • Conformité aux normes internationales
  • Réduction des coûts

Pas de contraintes pour la diaspora, assure le ministre

Le ministre Faid a également tenu à rassurer la communauté nationale établie à l’étranger, en soulignant qu’aucune restriction ne sera imposée à leurs opérations de change.

Les ressortissants algériens vivant à l’étranger peuvent continuer à importer et à exporter des devises en toute liberté « sans plafond ». Pour justifier cette position, le ministre a rappelé que la réglementation en vigueur autorise déjà les membres de la diaspora à changer leurs devises sans aucune limite et à rapatrier les sommes qu’ils ont préalablement importées, sous réserve d’une déclaration douanière.

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