Alger, le 22 août 2024 – L’inflation a mis à mal le budget des ménages algériens, rendant l’accès à certains produits de base de plus en plus compliqué. Et parmi ces produits, le café, boisson emblématique de la pause et des moments de convivialité, occupe une place particulière dans le cœur des Algériens.
Cette hausse vertigineuse des prix a suscité une vague de mécontentement, laissant de nombreux amateurs de café désemparés. C’est dans ce contexte que le gouvernement algérien a décidé d’intervenir en publiant un nouveau décret fixant un prix plafond pour le café à tous les niveaux de la chaîne de distribution.
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Ce décret, publié dans le Journal officiel numéro 57, précise les marges bénéficiaires maximales autorisées à chaque étape, de l’importation à la vente au détail. Selon les termes du décret 24-279, entré en vigueur le 20 août 2024, le prix du kilogramme de café vert, torréfié ou moulu de type Arabica est plafonné à 1250 DA, tandis que celui du Robusta est fixé à 1000 DA.
Prix plafonnés pour le café en Algérie : l’Arabica à 1250 DA et le Robusta à 1000 DA le kilogramme
Les marges bénéficiaires ont également été limitées à 4% pour les grossistes et à 8% pour les détaillants. Afin d’assurer une meilleure transparence sur le marché, les services du ministère du Commerce sont tenus de publier régulièrement, sur leurs sites internet et par tout autre moyen approprié, les cours d’achat de référence du café vert (café dont le grain n’a pas été torréfié) sur les marchés internationaux.
Pour bénéficier d’une compensation financière, les importateurs devront justifier leurs achats en se basant sur ces prix de référence. Les importateurs ayant acheté du café à un prix supérieur au prix de référence pourront demander un remboursement, sous réserve de fournir les justificatifs nécessaires.
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Ce décret vise à garantir la disponibilité du café à un prix abordable pour les consommateurs algériens, tout en assurant une marge bénéficiaire raisonnable pour les opérateurs économiques. Il s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les autorités pour maîtriser l’inflation et protéger le pouvoir d’achat des ménages.
En résumé, ce nouveau décret algérien a pour objectifs de :
- Fixer un prix plafond pour le café afin de le rendre plus accessible aux consommateurs.
- Limiter les marges bénéficiaires à chaque étape de la chaîne de distribution.
- Imposer une transparence sur les prix d’achat du café vert sur les marchés mondiaux.
- Protéger les importateurs en leur octroyant des compensations financières sous certaines conditions.
Cette mesure devrait avoir un impact direct sur le coût de la vie en Algérie, où le café est une boisson très consommée.