L’Algérie a refusé la demande de l’Union Européenne qui revendique un plafonnement des prix du gaz importé depuis l’Algérie. En effet, cette décision a été annoncée par le ministre algérien de l’Énergie et des mines, Mohamed Arkab. On notera dans ce sillage que cette déclaration a eu lieu en marge de sa participation à la journée algéro-allemande de l’énergie, le 20 décembre 2022.
À titre de rappel, l’Algérie fait partie des principaux fournisseurs du continent européen en matière de gaz. Spécialement après la crise énergétique qui a ravagé le vieux continent dernièrement. Au sujet du plafonnement des prix, le premier responsable du secteur de l’énergie a fait savoir que cette mesure est susceptible de provoquer une déstabilisation au niveau du marché énergétique mondial.
D’ailleurs, il a décrit cette requête comme étant bilatérale et qui ne sert pas forcément les intérêts de l’Algérie. Dans ce sens, Arkab a indiqué que les marchés énergétiques ouverts, transparents et qui ne sont pas soumis à des contraintes sont indispensables aujourd’hui.
Arkab : l’Algérie est un fournisseur de confiance en matière de gaz
Par ailleurs, le responsable susmentionné a affirmé que l’Algérie est un fournisseur de confiance en matière d’importation de gaz. Chose qui lui permet de devenir un excellent exportateur de l’électricité. D’autant plus qu’elle possède une capacité productive de 25.000 mégawatts. Ainsi, l’Algérie peut consacrer 10.000 mégawatts pour l’exportation, journalièrement.
Arkab a fait état de l’intérêt qu’accorde le gouvernement algérien au secteur énergétique. À cet effet, il a dévoilé quelques objectifs fixés pour les années à venir. On citera notamment l’exportation de l’hydrogène et l’ammoniac vers l’Europe, spécialement vers l’Allemagne. Pour ce faire, le gouvernement algérien étudie la possibilité de relancer le gazoduc liant l’Algérie à Sardaigne.
Dans un contexte connexe, on rappellera que la Russie a, de sa part, refusé l’idée de plafonnement. En effet, le porte-parole du gouvernement russe Dmitri Peskov a menacé de prendre des décisions sévères si l’Europe continue d’exercer des pressions à Moscou quant à ce sujet. Comme c’était le cas pour le pétrole. En tout cas, il s’agit de ce que rapporte Anadolu Agency.