Si certains optent pour un séjour à l’étranger, d’autres ont choisi de rester au pays. Ténès, ville côtière de la wilaya de Chlef, est l’un de ces endroits prisés par les estivants. Ses sites féeriques encore vierges de toute urbanisation sont des refuges pour les vacanciers en quête de calme et de sérénité et les amoureux de la nature.
A l’entrée de la wilaya de Chlef, le thermomètre du véhicule affiche 44° C. Les montagnes boisées et vivifiantes que serpentent la route qui mène vers Ténès sur des kilomètres font oublier la canicule. Et où que porte le regard, les montagnes somptueuses, les forêts de pins et la mer semblent unies dans un enlacement où règnent calme et tranquillité. C’est pourquoi les plages de la wilaya de Chlef ne sont plus seulement la destination des estivants venant d’Aïn Defla, Tissemsilt ou Relizane. Elles sont « envahies » aussi par des Algérois et des familles venant de Blida, de Tipasa, Mostaganem, Bejaïa, El Oued, Biskra et Adrar. Généralement, la majorité des estivants est originaire d’Aïn Defla, en raison de sa proximité.
Ténès, un havre de paix
Bouchelghoume est un don du Ciel. Entourée d’une forêt dense, elle offre au visiteur tout à la fois, une odeur de pin mêlée aux effluves iodées et fraîches de la mer. « Cette plage est une vraie thérapie. En plus, c’est calme ici », ajoute-t-il. L’endroit est un peu isolé mais hautement sécurisé.
Un poste de la Gendarmerie nationale (GN) a été mis en place d’une façon permanente. Pour cette saison, la wilaya de Chlef a autorisé à la baignade 26 plages, dont 23 dans le secteur couvert par la gendarmerie. 1.322 gendarmes y sont déployés.
Mais les estivants, notamment les amateurs de la baignade nocturne, se plaignent de l’absence des gendarmes et des agents de la Protection civile après 19h.
Le commandant du groupement territorial de la GN de Chlef , le lieutenant-colonel Mohamed Réda Kebaili, a précisé que des patrouilles sont menées d’une façon permanente même dans les plages isolées ou vides notamment la nuit pour sécuriser les estivants mais aussi pour interdire les campings sauvages.
Depuis le début de la saison estivale, les services de la GN ont mené 820 patrouilles à l’intérieur des plages, 780 autres à proximité des plages, des forêts et des lieux de détente.
Aucun incident majeur n’a été enregistré depuis le début de la saison estivale. « On a constaté 13 infractions liées au camping sauvage », a-t-il précisé. De même pour les sapeurs pompiers qui veillent à la surveillance des estivants. « On enregistre quotidiennement des interventions de sauvetage des jeunes.
On a également alerté les garde-côtes sur certains dépassements des jet-skis et ça était réglé », a observé un agent de la Protection civile.
La mise en place d’un dispositif dissuasif pour lutter contre le squat des plages et garantir aux estivants la gratuité de l’accès a porté ses fruits : aucun cas n’a été signalé selon la GN sur le littoral de la commune de Ténès. « Autorisations exceptionnelles » pour les campeurs
Points noirs : les estivants ont relevé le manque d’infrastructures dans cette région touristique par excellence, à l’exception de certains campings familiaux. Face à cette situation, les vacanciers se rabattent sur la location d’appartements des particuliers notamment à Ténès pour 3.500 à 8.000 da la nuitée. « Le hic » : ils sont situés loin de la plage et du centre-ville.
« C’est un vrai problème pour les familles qui n’ont pas de véhicules », a fait savoir un estivant venu de Staouéli. Face à cette situation, les unités de la GN avaient autorisé aux familles venues des wilayas limitrophes à passer la nuit à proximité des plages, durant le week-end. Pourtant la virginité des lieux a beaucoup de charme. Loin de tout urbanisme anarchique, le visiteur a l’opportunité de découvrir des vestiges phéniciens et romains, des phares aux mille et une histoires, la mosquée de Sidi Maïza qui date du Xe siècle et le mausolée érigé à la mémoire de Mama Binette, à Beni Haoua.