Les rapports et autres indicateurs fournis pars les institutions spécialisées internationales, affirment que le secteur des plantes aromatiques, médicinales et à parfums évolue en croissance continue depuis une vingtaine d’années, et que la demande en produits naturels progresse en moyenne de 10% chaque année.
Le directeur de la Chambre nationale de l’agriculture, Boubbi Bounoua Ladjal a indiqué, lors de son intervention d’inauguration de la 3eme édition du Salon des plantes aromatiques, médicinales et à parfums, que l’Algérie a un potentiel énorme en matière de plantes mais, se désole-t-il, elles demeurent méconnues par les Algériens. L’intervenant a appelé les acteurs de la filière à faire de la promotion pour leurs produits, et ce, pour sensibiliser la population sur le rôle important de ces plantes. M. Doubbi a reconnu la faiblesse de la place de l’Algérie par rapport aux pays voisins, précisant que la filière en demeure encore non organisée et non structurée.
Quant au Commissaire du Salon, Mohammed Toufik Khiati, il aaffirmé que les mutations sociétales et la forte culture du consommer naturel commencent à s’installer dans les pays de l’OCDE, en particulier (plus gros importateurs et consommateurs), ainsi que les perspectives d’une forte pression sur les grands groupes mondiaux de la transformation en aval, à savoir les industries pharmaceutiques, alimentaires, cosmétologies et parfumeries.
Pour ce qui concerne le potentiel floristique algérien, il représente une richesse inestimable, tant par la biodiversité qui le caractérise, que par les immenses opportunités de développement durable qu’il pourrait offrir à court et à moyen terme aux générations futures, indique les organisateurs de l’événement. « Ce patrimoine est toutefois fragile et les menaces sont identifiées, comme la déforestation, la pollution, la dégradation des parcours et la désertification », précise-t-on.
Pour notre pays, les donnés statistiques et autres informations concernant la récolte, l’utilisation et la destination des plantes aromatiques, médicinales et à parfums dans les territoires donnés, sont indispensables et permettront d’envisager les mesures adéquates d’organisation et d’encadrement. « Le concept préconisé à travers cet événement est basé sur l’objectif de permettre à l’ensemble des acteurs de la chaine d’avoir accès à une plateforme de communication, d’échanges d’expériences, de valorisation des connaissances acquises et mutualisation des moyens et compétences nationales », conclue-t-on.