Le président du mouvement El Bina Abdelkader Bengrina a critiqué les dispositions du projet de loi des finances 2022 portant sur l’impôt sur revenus issus des activités agricoles. Dans ses critiques, le leader du mouvement accuse « des cercles qui œuvrent pour le compte de la France ».
Intervenant lors d’un meeting populaire à Adrar, Bengrina a accusé des parties exerçant au ministère des Finances et aux services des impôts d’avoir imposé des taxes pour les agriculteurs dans le cadre du projet de loi des finances pour l’année prochaine.
« J’espère que c’est juste une erreur et non pas une manœuvre de la France pour affaiblir l’agriculture et favoriser le retour à la mendicité auprès d’elle et des autres », a déclaré l’intervenant. Dans le même sillage, il s’est interrogé après le vote des députés pour cette mesure si ces derniers « sont vraiment des représentants du peuple ».
« Je regrette le fait qu’un bon nombre de députés, qui se proclamait comme des représentants du peuple, exigent des impôts sur les agriculteurs du nord et du sud du pays », a lancé le leader du mouvement El Bina.
Bengrina demande l’intervention du président de la République
D’ailleurs, il rappelle que « le secteur agricole contribue à hauteur de 12% du produit intérieur brut selon les déclarations du président de la République, soit près 25 milliards de dollars ». Cela équivaut à la rente pétrolière et gazière qui est en recul », selon le même intervenant.
À ce propos, il demande l’intervention du président de la République afin d’enquêter sur l’article portant sur l’impôt imposé sur les agriculteurs. « Le président Tebboune doit intervenir afin de déterminer qui est le responsable derrière cet impôt et si ça a un lien avec la France ».
Pour rappel, le projet de loi des finances approuvé mercredi dernier par les députés stipule, dans son article 14 l’imposition de l’impôt sur le revenu global (IRG) pour les agriculteurs. Les superficies ont été également revues pour les exploitations situées dans le Sud, dans les Hauts Plateaux et autres régions.
En effet, le seuil minimum des superficies agricoles a été revu à la hausse pour mettre en application cet impôt.