Le président Abdelmadjid Tebboune a récemment officiellement signé la loi de finances pour l’année 2024, marquant un tournant financier majeur pour l’Algérie.
Avec un montant impressionnant de 113 milliards de dollars, ce budget colossal est accompagné d’un déficit prévu de 45 milliards de dollars. Les caractéristiques clés de ce plan financier incluent une augmentation substantielle des dépenses d’investissement, une réduction des impôts pour les entreprises émergentes, une hausse des salaires et le maintien du soutien aux citoyens.
L’Algérie adopte un budget historique pour le PLF 2024
Parmi les points saillants de ce nouveau budget prévisionnel, on retrouve 2,9 trillions de dinars algériens alloués à des initiatives d’investissement, tandis que plus de 5 trillions ont été réservés aux salaires des employés du secteur public, qui fait face à une surpopulation, selon un récent rapport du Fonds monétaire international (FMI).
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Ce dernier encourage par ailleurs l’Algérie à diversifier son économie, à réduire la dépendance aux revenus pétroliers et gaziers, et à favoriser une croissance portée par le secteur privé. Le nouveau budget, estimé à environ 9,1 trillions de dinars, dont 2,5 proviennent des revenus pétroliers, repose sur un prix de référence du baril de pétrole fixé à 60 dollars pour la période de 2024 à 2026, avec une prévision moyenne de 70 dollars sur le marché.
L’augmentation des salaires au cœur de la LF 2024
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, insiste sur le caractère historique du budget 2024, mettant en avant son objectif principal de préserver le pouvoir d’achat, de soutenir l’investissement, et d’alléger la pression fiscale pour les entreprises émergentes. Une augmentation des salaires de 23 % pour 2,6 millions d’employés est prévue, ainsi que le maintien du soutien de l’État pour les produits de consommation de base, l’éducation et la santé.
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Ainsi, le gouvernement anticipe une croissance de 4,2 %, 3,9 %, et 4 % au cours des trois prochaines années, stimulée par la reprise des exportations de pétrole et de gaz. Cependant, le FMI souligne des risques tels que l’inflation persistante, la volatilité des prix des hydrocarbures et les impacts du changement climatique sur l’économie algérienne.
En conclusion de sa visite en Algérie, le chef de la mission du FMI, Chris Kergath, a souligné que la redistribution progressive du budget contribuera à maintenir la stabilité des finances publiques, la flexibilité du taux de change permettra d’absorber les chocs externes, et le resserrement de la politique monétaire aidera à contenir l’inflation grâce au taux d’intérêt principal.