L’avant-projet de loi des finances complémentaire pour l’exercice de l’année en cours a été présenté par le ministre des Finances Aymen Benabderrahmane lors de la dernière réunion du gouvernement tenue le mercredi 5 mai.
Selon le communiqué ayant sanctionné la réunion, « le gouvernement a entendu un exposé présenté par le ministre des Finances relatif à l’Avant-projet d’Ordonnance portant Loi de Finances complémentaire pour 2021, et ce, en prévision de sa présentation lors d’un prochain Conseil des ministres ».
Les principaux axes du texte, dévoilé par plusieurs sources médiatiques, portent essentiellement sur des révisions à la hausse de certaines taxes dans le but de soutenir les recettes de l’État, mais aussi sur des hausses de certaines dépenses dont celles liées au budget de fonctionnement et de produits subventionnés par l’État.
Ainsi, l’avant-projet de loi des finances complémentaire pour l’exercice 2021 prévoit, selon ce qu’a rapporté le quotidien El Watan, de légères hausses dans le budget de fonctionnement, estimées à plus de 350 milliards de dinars pour atteindre 5660 milliards de dinars.
Légère hausse du budget de fonctionnement et d’équipement
Le budget de l’équipement devra également avoir une légère révision à la hausse, à savoir 179 milliards de dinars pour arriver à 2970 milliards de dinars, indique-t-on encore. De ce fait, et si l’on se fie aux éléments dévoilés du nouveau texte, les dépenses devront atteindre 8640 milliards permettant de faire face aux différentes charges liées à plusieurs secteurs.
Il convient de noter que les dépenses supplémentaires prévues dans ce sens devront être destinées essentiellement aux budgets des wilayas nouvellement créées, au secteur de la santé (indemnisations des employés et acquisition des vaccins anti-covid-19) et à l’éducation. Les dépenses seront également allouées pour au déroulement des élections législatives.
Il s’agit également de nouvelles dépenses permettant de soutenir les produits subventionnés dont les prix au niveau des marchés internationaux ont connu des hausses, à l’exemple que la poudre de lait et le blé. Pour ce qui est de l’équipement, le budget supplémentaire sera destiné essentiellement aux projets des « zones d’ombre ».
Hausse des taxes sur le tabac
Si l’on se fie aux éléments dévoilés concernant l’avant-projet de la loi des finances complémentaire pour l’année en cours, l’État prévoit également des hausses de certaines taxes, notamment celles liées à l’industrie des produits tabagiques.
En plus de la taxe sur le paquet de tabac qui sera de 32 DA au lieu de 22 DA prévus initialement, le texte prévoit aussi une taxe complémentaire à hauteur de 10% sur les bénéfices des sociétés productrices. Cette même taxe sera donc de 29% au lieu de 19%.
Il convient également de noter que l’avant-projet de loi des finances pour l’exercice de l’année en cours propose aussi de nombreuses mesures pour soutenir les investissements et lever des entraves.