Plus de 2000 écoles sans chauffage: Les élèves grelottent

Plus de 2000 écoles sans chauffage: Les élèves grelottent

Des élèves suivent leur scolarité dans des conditions déplorables, notamment dans les régions où sévit le froid. Déjà contraints de parcourir quotidiennement de longues distances, quelles que soient les conditions climatiques, ils arrivent dans leurs salles de classe exténués, mouillés, ne trouvant même pas où sécher leurs vêtements.

Faute d’appareils de chauffage. Ils ne peuvent pas se concentrer et se consacrer sérieusement à leurs études. Ce manque de moyens appropriés pour le suivi normal des cours dans la classe est un problème posé avec acuité, surtout dans les régions connues par la rudesse de l’hiver.

Cette situation que les parents d’élèves n’arrêtent pas de réclamer à la direction des établissements pour régler ce problème afin de permettre à leurs enfants de bénéficier des meilleures conditions de scolarisation. «La scolarisation ne consiste pas à bâtir seulement une école, mais aussi veuiller à bien l’équiper», dira Khaled Ahmed, président de l’Association nationale des parents d’élèves (Anpe) dans une déclaration à notre quotidien.

Plus de 2 000 établissements scolaires ne sont pas chauffés, ajoute notre interlocuteur. «On trouve des classes qui sont complètement dépourvues de chauffage et où d’autres, c’est carrément l’installation qui est en panne», précise M. Khaled. Même si ce problème s’est généralisé, touchant la majorité des wilayas, celles des Hauts Plateaux en souffrent le plus, selon, M. Khaled. Et d’ajouter que dans ces établissements, notamment ceux du primaire, des élèves et des enseignants souffrent le martyre notamment pendant ces jours marqués par une vague de froid glacial qui rend les classes «inhospitalières».

Un désagrément qui influe négativement sur la santé et la scolarisation des élèves qui peinent à suivre leurs cours. «L’air glacial qui emplit leurs classes et engourdit leurs corps, entrave leur concentration», déplore le représentant des parents d’élèves.

En dépit des sommes colossales allouées par la tutelle pour l’amélioration des conditions de scolarisation, dont la réhabilitation des équipements de chauffage, la situation persiste depuis longtemps. Selon le président de l’Anpe, une somme de 4,4 milliards de dinars est consacrée uniquement pour l’installation et la réparation des chauffages. «Malgré cela, on a constaté l’absence de l’action sur le terrain : pas d’entretien ni installation», regrette, M. Khaled qui pointe du doigt les chefs d’établissements scolaires.

Il a fait savoir qu’un budget spécial, situé entre 20 et 40 millions de dinars, est destiné à ces établissements dont la gestion est confiée aux directeurs. Si la responsabilité est imputée aux chefs d’établissements des deux paliers, au primaire ce sont les APC qui sont mises en cause pour négligence et laisser-aller. C’est pourquoi, il s’avère nécessaire, voire important, suggère notre interlocuteur, d’arrêter ce mode de gestion. «Il faut que les écoles ne soient pas gérées par les mairies», prône-t-il. «Ce qui est inadmissible, c’est surtout qu’avec l’approche de la saison hivernale, la situation risque d’aller de mal en pis», regrette-t-il.

Pour conclure, il propose comme solution, un travail de collaboration entre les walis et les associations de parents d’élèves. «Il est nécessaire de créer une coordination entre les walis, associations de parents d’élèves et pourquoi pas les syndicats», préconise M. Khaled.