Face aux prix exorbitants des articles scolaires des grandes marques, les familles algériennes optent plutôt pour les produits de bas de gamme. Ces produits généralement importés sont contrefaits et portent atteinte à la santé de nos enfants.
Le président de l’association des commerçants et artisans algériens, El Hadj Tahar Boulenouar, met en garde contre la présence sur le marché d’une quantité importante d’articles scolaires contrefaits. Selon lui, ces produits représentent plus de 30% du marché des fournitures scolaires.
« Les familles algériennes optent souvent pour les articles scolaires bas de gamme au vu des prix exorbitants des produits de marque. Elles ne prêtent pas une grande attention à la qualité et au danger que représentent ces produits potentiellement nuisibles pour la santé de leurs enfants », regrette M. Boulenouar. Les parents ne regardent donc plus la qualité qui devrait les intéresser mais les tarifs bas des fournitures scolaires.
Selon le président de l’association des commerçants et artisans algériens, la prolifération des commerces anarchiques et illicites est responsable de la présence sur le marché, d’articles scolaires contrefaits.
Ainsi, il lance un appel aux collectivités locales, aux parents d’élèves et aux responsables des établissements scolaires pour les sensibiliser sur les dangers que représentent ces produits, qui normalement sont interdits.
D’après M. Boulenouar, les fournitures scolaires produites en Chine ont considérablement inondés le marché algérien, Près de 80% des articles commercialisés. La cause de cette importante quantité importée serait, toujours selon M. Boulenouar, due à l’incapacité de la production algérienne à combler la demande.
« L’Algérie ne produit que 30% de fournitures scolaires, et cela est dû à la faiblesse de l’investissement productif », indique-t-il. A cet effet, selon l’UGCAA, les prix des articles scolaires pour la rentrée 2016-2017 annoncent une hausse sensible de 10% par rapport à l’année passée. « Cette majoration est motivée indubitablement par la dévaluation du dinar algérien, sans oublier la faiblesse de la productivité algérienne », explique-t-il.
Par ailleurs, Boulenouar a précisé que les fournitures scolaires englobent cette année près de 10 millions de cartables, 250 millions de produits papetiers et 200 millions de stylos et crayons. Il a ajouté que le coût des articles présents dans le marché algérien avoisine les 100 milliards de dinars.
Le budget des Algériens sera saigné. En effet, selon les chiffres communiqués par M. Boulenouar, la rentrée scolaire frôle les70 milliards de dinars, sans compter les dépenses sur les livres et les vêtements.
Selon lui, 30 milliards de dinars seront dépensés rien que pour le premier et les deuxième trimestres. La rentrée sera, pour ainsi dire chère, notamment pour les familles qui ont plusieurs enfants scolarisés. C’est la saignée pour de nombreux ménages !