ALGER – Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, Mourad Zemali a affirmé, lundi à Alger, que son département assurait, dans le cadre de la prise en charge médicale du patient, une contribution forfaitaire au financement annuel des hôpitaux, ayant atteint en 2019 plus de 80 milliards de Da et le remboursement de plus de 4.000 médicaments y compris les médicamentsanticancéreux.
Co-présidant avec le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui la célébration de la journée d’information de lutte contre le cancer qui coïncide avec le 4 février, M. Zemali a indiqué que le secteur de la sécurité sociale assurait, dans le cadre de la prise en charge du malade, une contribution forfaitaire au financement annuel des hôpitaux, ayant atteint cette année 88 milliards de Da et le remboursement de plus de 4.000 types de médicaments y compris les médicaments anticancéreux.
A cette occasion, il a rappelé l’intérêt accordé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a lancé l’initiative du plan national de lutte contre le cancer 2015/2019 et l’a inscrite parmi les grands chantiers de son programme présidentiel, mobilisant tous les moyens nécessaires à sa réussite.
Ce plan mobilise tous les secteurs « dans le cadre d’une approche stratégique qui place le malade au centre de ses préoccupations », une approche où le secteur du Travail et de la sécurité sociale et celui de la santé assument « une mission principale qui ne se limite pas uniquement aux soins médicaux mais qui touche, outre aux aspects de la prévention, à d’autres aspects à l’instar du dépistage précoce et de la prise en charge sociale, psychologique et financière des malades ».
Conscientes des défis de la pérennité de la sécurité sociale et de ses équilibres financiers, le cancer étant une maladie lourde, les autorités ont lancé le plan national de lutte contre le cancer 2015/2019, financé par l’Etat.
Par ailleurs, M. Zemali a mis en avant le rôle des services de l’inspection du travail à travers le territoire national dans les opérations de contrôle des conditions de travail, le respect des règles de santé et de sécurité dans les lieux de travail, la recherche des facteurs et agents professionnels cancérigènes. Il a également mis l’accent sur le rôle de l’inspection dans l’orientation des travailleurs exposés aux risques de cancer vers les services de médecine générale.
Rehaussée par la présence de représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Unicef et de l’Onu-Sida à Alger, en sus des directeurs des centres anti-cancer (CAC) et de spécialistes, cette rencontre a été l’occasion de passer en revue la stratégie du dépistage précoce organisé du cancer du sein, lancée dans sept (7) wilayas pilotes, à savoir: Biskra, Laghouat, Jijel, Tlemcen, Constantine, Tipasa et Boumerdes et le dépistage précoce organisé du cancer colorectal dans cinq (5) wilayas pilotes à savoir: Batna, Annaba, Bejaia, Boumerdes et Sidi Bel Abbes, ainsi que le programme national de lutte contre le cancer du col de l’utérus.
Le Directeur général (DG) de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), M’hamed Ayad a présenté un exposé détaillé sur les médicaments anticancéreux acquis par la PCH au profit des hôpitaux et distribués gracieusement aux malades, affirmant « leur disponibilité en termes de qualité et de quantité », ce qui traduit les efforts déployés par l’Etat pour la prise en charge de cette catégorie de la société ».
La PCH est parvenue, ces dernières années, à fournir tous les médicaments à l’instar des médicaments innovants notamment ceux destinés aux thérapies ciblées, représentant 46% de la facture des médicaments anticancéreux, a soutenu M. Ayad.