Plus de 8000 voitures importées depuis le début de l’année

Plus de 8000 voitures importées depuis le début de l’année

La facture d’importation de véhicules entre le 1er janvier et le 15 mars 2021, soit 75 jours, a dépassé les 29 milliards de dinars, et les ports algériens ont reçu 8 329 véhicules, importés par des formules de licence moudjahid, des registres de commerce et des membres de la communauté Algérienne à l’étranger, bien que ces opérations aient exclu les concessionnaires automobiles qui n’ont pas bénéficié à ce jour d’une licence d’importation finale.

Selon les données rapportés par Echourouk, les autorités douanières algériennes ont enregistré l’importation de 8 329 véhicules du 15 janvier au 15 mars, pour une valeur de plus de 29 milliards de dinars.

Parmi ces véhicules, 7668 véhicules ont été importés avec les licences accordées à la catégorie des moudjahidines avec une valeur de  plus 25 milliards, tandis que  255 véhicules  sont importés à usage personnel avec paiement des droits de douanes, d’une valeur à l’importation de plus 497 millions de dinars, et ce, au cours de la même période mentionnée ci-dessus.

Par ailleurs, 215 véhicules ont été importés dans le cadre du changement de résidence des citoyens, pour une valeur de plus de 565 millions, au cours de la même période, tandis que 177 véhicules ont été importés par des personnes détenant des registres de commerce, pour être utilisés dans le cadre de leurs activités commerciales, d’une valeur de plus  2 milliards.

À noter que, interrogé sur les véhicules importés actuellement par des particuliers, le chef de l’Etat  Abdelmadjid Tebboune a affirmé que « l’importation de véhicules par les particuliers avec leurs propres moyens n’est pas interdite par la loi à condition de s’acquitter des droits douaniers et des taxes appliquées dans ce domaine ».

La licence moudjahidine : Un marché parallèle

La licence moudjahidine constitue aujourd’hui un véritable marché parallèle,  en effet, pour importer un véhicule neuf à un prix avantageux, plusieurs options s’offrent à l’acheteur, notamment l’achat d’une licence moudjahidine.

Cependant,  pour acheter un véhicule aujourd’hui via licence moudjahidine, il faut soit connaître le moudjahid ou trouver un fils de moudjahid qui en a une, cette dernière s’achète et se revend.

Néanmoins, les prix  d’une licence moudjahid ont fortement augmenté ces derniers jours,  ils sont en circulation entre 50 et 100 millions de centimes, après qu’ils n’ont pas dépassé 30 millions de centimes au cours des derniers mois, et cela est dû à la forte demande de ceux qui souhaitent importer des voitures sans payer les droits douaniers et des taxes appliquées dans ce domaine

Cela survient à un moment où les images de véhicules importés et de voitures circulant sur les pages Facebook et les réseaux sociaux ont suscité une controverse parmi les citoyens, s’interrogeant et mettant en doute la valeur et les prix  des voitures importées, d’autant plus que l’activité d’importation est toujours gelée au point, que les comités techniques nommés par le ministère de l’Industrie pour étudier les licences continuent d’opérer et aucune licence finale n’a été libéré à ce jour, alors que le nombre de licences d’importation temporaires équivaut à 9 licences accordées en février dernier.

Tebboune : Le dossier des véhicules, réglé durant le semestre en cours

Le dossier des véhicules sera réglé durant le semestre en cours et l’Algérie passera vers une nouvelle expérience reposant sur « le véritable montage » automobile, c’est ce qu’a déclaré le Chef de l’État hier lors  de sa rencontre périodique avec certains médias nationaux.

Dans ce sillage, le Chef de l’état a avoué que l’expérience passée de montage automobile « n’a donné aucun résultat et nous a coûté une fortune », assurant que l’Algérie passera « vers une autre expérience qui s’appuie sur le véritable montage automobile ».

Le Président Tebboune a imputé « le prix du véhicule monté localement qui dépasse celui du véhicule importé » aux opérateurs « qui n’ont pas honoré leurs engagements à réaliser un taux d’intégration ».

« Nous sommes supposés créer, lorsqu’on parle de montage automobile, de milliers de postes d’emploi. Mais nous avons assisté hélas à la création de 400 postes d’emploi uniquement par un investisseur qui a consommé trois milliards de dollars », a-t-il ajouté.