Près de 74% de ces quantités ont été saisies à l’ouest du pays durant les 10 premiers mois de l’année 2016.
Attaques verbales. Accusations mensongères. Désinformation. Narco-bombes…Ce sont les armes qui constituent l’arsenal de notre voisin de l’Ouest pour tenter de déstabiliser l’Algérie. Une guerre sournoise qu’a décidé de nous livrer le Royaume par le biais du trafic de drogue. Une arme redoutable qui l’a élevé au rang de premier producteur de cannabis…dont une bonne partie nous est destinée. Plus de 93 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en 10 mois. Près de 74% de ces quantités ont été saisies à l’ouest du pays durant les 10 premiers mois de l’année 2016. «Plus de 93.052 kg de résine de cannabis ont été saisis durant les dix premiers mois de l’année en cours, dont 68.364 kg dans la région ouest du pays, soit 73,47% de la quantité saisie», indique un bilan de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt) dans son rapport publié hier. Des chiffres qui se basent sur les bilans des trois services de lutte contre ce fléau (Gendarmerie, Dgsn et Douanes).
L’interception de près des 3/4 des quantités saisies se situant à l’Ouest indique que cette partie du pays est particulièrement ciblée. Elle s’explique par sa proximité avec la frontière marocaine. Le reste du territoire national n’a pas non plus été épargné. 19,21% des quantités saisies ont été enregistrées dans la région sud, 4,75% dans la région centre, 1,60% dans l’est du pays qui semble moins touché par ce fléau.
La chasse implacable que mènent conjointement les services de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale et des douanes contre les narcotrafiquants ne donne pas toutefois l’impression de les décourager. La quantité de résine de cannabis saisie durant les dix premiers mois de 2016 a enregistré «une baisse de 9,90%, en raison surtout du renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des frontières», a indiqué une source proche de l’Office cité par une dépêche de l’APS datée d’hier. «Malgré cette baisse les quantités saisies restent encore élevées», a-t-elle souligné.
Une arme de destruction massive qui menace de déstabiliser toute la région écumée par les groupes terroristes qui ont en fait un de leur fief. L’argent sale, des milliards de dollars engrangés grâce à ce commerce illicite, leur permet de constituer un trésor de guerre pour financer leur funeste projet: mettre le Maghreb et les pays qui leur sont frontaliers à feu et à sang avant de leur dicter leur loi.
«Le fléau des stupéfiants qui cible les peuples de la région maghrébine et du Sahel africain, s’avère plus dangereux que par le passé…à cause de l’alliance des barons du trafic de drogue produite dans le Royaume du Maroc avec les groupes terroristes», avait en fait prévenu le spécialiste des affaires de sécurité, Omar Benjana, à l’occasion d’une conférence qu’il avait animée à Boumerdès (une quarantaine de km à l’est d’Alger), en juillet 2013. «Le contrôle par la mafia de la drogue des milieux de décision au Royaume du Maroc empêche la lutte contre la culture du cannabis au Maroc estimée à 3,1% du produit national brut (PNB) et qui rapporte au pays 12 milliards de dollars par an», avait-il ajouté.
Un pactole auquel le Royaume n’a pas renoncé sous l’oeil bienveillant de ses soutiens inconditionnels, la France et les Etats-Unis, essentiellement, qui se sont érigés en champions des droits de l’homme et de la démocratie. Ils ne peuvent ignorer le désastre que peut provoquer ce type de business. «Le marché de la drogue est l’un des principaux facteurs qui continuent d’alimenter l’instabilité économique et politique autour du monde», avait souligné le Rapport mondial 2013 sur les drogues présenté le 28 juin devant la Commission des stupéfiants de l’ONU à l’occasion de la Journée internationale contre le trafic et l’abus de drogues.
Par leur silence Français, Américains et bien d’autres pourtant frappés de plein fouet par des actes terroristes, financés essentiellement par l’argent de la drogue, ont choisi de couvrir le trafic de cannabis marocain qui inonde la planète. Une contradiction cultivée par les démocraties occidentales qui met en exergue leur pratique à deux vitesses de la justice internationale.