Plus de huit (8) millions de passeports, et un million de cartes d’identité nationale biométriques ont été délivrés à ce jour, a indiqué mardi à Alger, le directeur général de la Modernisation au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Aberrazak Henni, rapporte l’APS.
« Quelque 8.2 millions de passeports, dont 2 millions destinés à la communauté algérienne établie à l’étranger ont été délivrés depuis la mise en place du système électronique s’agissant de cet type de document ainsi que de la carte d’identité nationale », a précisé M. Henni sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.
Rappelant que le délai imparti à la délivrance de toutes les cartes d’identité biométriques est de cinq ans, à raison de 6 millions de cartes par an, M. Henni a souligné que des efforts seront consentis pour ramener ce délai à trois ou quatre ans.
« Quelques 3 millions de pièces similaires seront délivrées au terme de l’année en cours et entre 6 et 7 millions d’autres le seront en 2017, alors que d’ici 3 à 4 ans, la totalité de ces cartes devra être produite, dans leur version électronique », a-t-il également assuré.
Les candidats au prochain baccalauréat devront, pour leur part, être tous destinataires de ce nouveau document, a-t-il ajouté, soulignant « l’importance » de celui-ci, dans la mesure où il permet également d’accéder à « des services divers ».
Le représentant du département de l’Intérieur a, par ailleurs, insisté sur le fait que le citoyen ne se déplacera qu’une seule fois à la commune concernée, une fois ses données numérisées, s’il doit solliciter à nouveau une pièce. Les informations collectées étant valables pour tous les documents nécessaires, précise-t-il.
M. Henni a réaffirmé, au passage, que tous les documents biométriques sont « sécurisés et protégés » par des ingénieurs qualifiés, combien même l’équipement est importé, ajoutant que les deux centres d’Alger et de Laghouat suffisent à répondre au volume de production qui leur incombe.
Il fera également part de la préparation d’un « code » qui permettra dés 2017, le retrait par voie électronique de tous les documents d’usage, faisant ainsi éviter la peine du déplacement vers la commune de naissance ou de résidence.
« Que les papiers puissent être délivrés à partir de n’importe quelle commune est déjà un pas très important », a-t-il renchéri, notant que « le tableau de bord » mis en place par l’administration centrale permet d’avoir « une remontée d’informations » s’agissant de la gestion des communes, « y compris le suivi des projets », à l’actif de celles-ci.
A ce propos, il a soutenu qu’un suivi « rigoureux » de ces collectivités est également assuré par le wali, notant qu’en cas d’erreur sur les papiers inhérents à l’état civil, un système est mis en place pour la rectifier « sur place » ou dans d’autres cas, au niveau central.
L’intervenant a aussi affirmé que dorénavant, il ne sera plus demandé au citoyen de se faire délivrer un acte de décès, en réponse à « l’aberration récurrente » qui consiste à exiger, plus d’une fois, ce document sachant que l’on ne décède qu’une fois.
Rappelant la mise en place d’un permis de conduire biométrique début 2017, il a aussi relevé l’intérêt d’une carte d’immatriculation électronique s’agissant notamment de la gestion du fichier national automobile et du suivi du véhicule.
Interpellé sur l’éventualité de recourir aux cartes de vote biométriques, le même responsable a fait savoir que la question n’est pas à l’ordre du jour et que la carte d’identité biométrique pourrait également servir à cet effet.