Plus d’une semaine après l’Aid El-Adha : L’activité commerciale peine à reprendre

Plus d’une semaine après l’Aid El-Adha : L’activité commerciale peine à reprendre

Jusqu’à hier, de nombreux magasins étaient toujours fermés. Les citoyens n’ont pas trouvé de pain et autres produits de première nécessité plus d’une semaine après cette fête religieuse.

Plus d’une semaine après l’Aïd el-Adha, l’activité commerciale n’a pas totalement repris. En dépit des assurances de l’Union des commerçants algériens et de la fermeté du ministère du Commerce, l’activité commerciale peine à revenir à la normale. Au lendemain de l’Aïd, le ministère du Commerce avait, triomphalement, annoncé que 99,52% des commerçants concernés par cette mesure avaient joué le jeu.

Mais quand bien même la permanence de l’Aïd aurait été respectée, la continuité du service après l’Aïd pose toujours problème. On a pu, d’ailleurs, le constater ces jours-ci où les citoyens n’ont pas trouvé de pain et autres produits de première nécessité plus d’une semaine après cette fête religieuse. En effet, jusqu’à hier, de nombreux magasins étaient toujours fermés.

Les rideaux de plusieurs commerces et restaurants étaient baissés. Pourtant, avec la rentrée sociale, l’activité commerciale devait reprendre. Comme chaque année, en cette période, trouver du pain et du lait devient un exploit. Des queues interminables sont visibles devant les boulangeries des différents quartiers d’Alger. Les quelques boulangeries ouvertes peinent à satisfaire la demande. L’autre produit, et pas des moindres, qui enregistre une tension, est le lait.

Ce produit qui même en temps normal est rare, tarde à refaire son apparition sur les étals. La disponibilité des produits en cette période n’est pas, exclusivement, liée aux commerces. En effet, certains commerces notamment des superettes, même s’ils ne sont pas en grand nombre, n’ont pas tardé à rouvrir.

Mais, faute d’approvisionnement, ces derniers n’ont pas comblé la demande. Ces commerçants ont fait les frais de la défaillance des grossistes qui, pour les même raisons, tardent à reprendre leurs activités. Les raison de cette situation sont, comme à l’accoutumée, les mêmes. Chaque après-fête, l’argumentaire avancé est que les employés qui habitent les villes de l’intérieur, sont partis fêter l’Aïd avec leurs familles et ils ne sont encore revenus.

Par ailleurs, les commerçants ne changent pas leur habitude de prendre un congé de quelques jours, après chaque fête de l’Aid. Surtout que cette année, la fête est arrivée en plein milieu du mois d’août, période des vacances. Le ministère du Commerce a été, encore une fois, cette année regardant sur la permanence de l’Aid.

D’ailleurs, la direction du commerce de la wilaya d’Alger a fait état d’amende pouvant aller de 30 000 à 100 000 DA, en plus du risque de fermeture pour un mois au minimum contre les contrevenants. Cependant, force est de constater que le ministère du Commerce ne semble pas disposé de loi interdisant aux commerçants de prolonger leur congé après l’Aid. De leur côté, les associations et autres unions de commerçants rechignent à jouer leur rôle pour mettre fin à ces pratiques.
Saïd Smati