Plusieurs chefs d’établissement scolaire derrière les barreaux à Bordj Bou Arréridj

Plusieurs chefs d’établissement scolaire derrière les barreaux à Bordj Bou Arréridj

Un proviseur de lycée et un directeur de CEM exerçant dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj ont été condamnés à un an de prison ferme et une amende de 50 000 dinars pour usage de faux pour le premier et rédaction délibérée de faits non exacts matériellement pour le second.

Mais R. Hocine et M. Mahfoud ont été innocentés du crime de faux. Deux autres proviseurs S. Nadhir et M. Nadhir qui ont été poursuivis pour rédaction délibérée d’une attestation qui comporte des faits inexacts matériellement ont écopé quant à eux respectivement de 6 mois de prison ferme et 2 mois de prison avec sursis. L’élève B. Issam qui a été traduit devant la justice pour usage de faux a été condamné au paiement d’une amende de 20 000 dinars. Un parent de 2 élèves, B. Brahim, a écopé de la plus lourde peine avec 2 ans de prison ferme et une amende de 100 000 dinars. Il a été reconnu coupable de faux et usage de faux.

Huit autres accusés dans cette affaire qui a défrayé la chronique il y a quelques mois ont été innocentés par le tribunal. Plusieurs chefs d’établissement figurent par ces derniers. L’affaire qui a éclaté à la fin de l’année dernière a éclaboussé le secteur d’autant plus qu’elle a touché le système d’évaluation qui conditionne le passage des élèves. Un trafic de notes à grande échelle a jeté le discrédit sur ce système.

Pourtant les chefs d’établissement avaient refusés d’être responsabilisés pour les résultats des différents examens. Or, l’audit du secteur a conclu que beaucoup d’élèves obtiennent de bons résultats dans leurs établissements mais échouent lamentablement dans ces examens. Justement la wilaya de Bordj Bou Arreridj figure à chaque fois parmi les dernières pour ces rendez-vous surtout pour le baccalauréat. Chaque directeur qui vient, annonce des mesures de redressement. Mais il fait face au diktat des chefs de service et des directeurs d’établissement. Cela a créé des conflits qui ont secoué le secteur.

L’instabilité de ces directeurs n’arrange pas les choses. Pratiquement, la wilaya compte un responsable par an. Comme quoi la relance n’est pas pour demain malgré les efforts consentis par l’Etat. En effet presque toutes les communes disposent de leurs lycées. Mais apparemment cela n’est pas suffisant. Rappelons que la direction de l’éducation s’est constituée partie civile dans l’affaire qui touche une dizaine de ses cadres.

Par Houcine N.