Le week-end s’annonce très animé politiquement. Plusieurs partis politiques tiendront des réunions de leurs états-majors en vue de trancher leur participation à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain. Au moment où tous les scénarios restent envisageables, les partis MSP, FJD ainsi que l’ANR seront au rendez-vous, demain et après-demain, pour permettre aux membres de leurs structures consultatives respectives de débattre cette question.
C’est dans ce sillage que le Mouvement de la société pour la paix (MSP) tiendra demain une réunion extraordinaire de son conseil consultatif. Le parti avait déjà pris l’initiative d’établir un sondage au niveau des conseils consultatifs de wilaya ainsi que les militants et même des citoyens et des partenaires politiques pour avoir une idée plus explicite sur les tendances existantes. De cette façon, le parti pourra prendre une position plus réfléchie et qui converge avec les aspirations des militants et des citoyens, selon ce qu’a laissé croire le député et membre du bureau politique du parti Nacer Hamdadouche, en marge d’une conférence tenue récemment sur
l’«économie et la récupération de l’argent volé ». En tout cas, les dirigeants de ce parti affichent leur «conviction préliminaire de la nécessité d’aller aux présidentielles comme étant la seule solution qui sortira le pays de la crise actuelle ».
Selon des observateurs, l’annonce du parti de sa participation aux élections est « imminente », notamment parce que le parti « ne veut pas attendre cinq ans encore pour saisir sa chance aux présidentielles ».
Du côté du Front de la justice et du développement (FJD), dirigé par Abdellah Djaballah, les cadres du parti ont établi les dernières retouches en vue de tenir une réunion du conseil consultatif durant la journée de samedi. C’est ainsi que 150 membres, appartenant à la structure la plus haute entre les deux congrès, débattront de leur participation ou non aux présidentielles du 12 décembre. Bien que le président du parti Abdellah Djaballah pense que l’instauration d’une autorité nationale des élections est une « chose importante mais pas suffisante », personne ne peut prévoir pour autant la position du parti à l’égard des présidentielles.
«Toutes les options restent envisageables tant pour la participation que pour le boycott ou les coalitions. C’est au conseil de trancher la position qui sera très probablement prête dans la nuit de samedi », nous a dit hier Lakhdar Benkhellaf, le président du conseil consultatif.
Un autre parti affichera également, ce samedi, sa position à l’égard de la présidentielle. Il s’agit de l’Alliance nationale démocratique (ANR), dirigé par Belkacem Sahli. «Nous avons déjà retiré les formulaires de candidature mais ça reste seulement une disposition juridique. La position officielle sera annoncée samedi lors d’une conférence de presse qui sera tenue après la réunion de la direction du parti qui englobera notamment les présidents de bureau de wilaya », nous a affirmé hier le secrétaire général de cette formation politique.
«La décision reviendra à la direction du parti mais vous pouvez dire que l’option la plus logique réside dans la participation. N’oubliez pas que depuis le début de la crise, nous avons toujours opté pour la préservation du cadre constitutionnel et l’organisation des élections dans les plus brefs délais », ajoute-t-il encore. Lors des élections annulées du 4 juillet passé, Sahli avait annoncé sa candidature au poste de premier magistrat et ce avant que le parti ne se rétracte en soulignant, dans un communiqué, que « des mesures politiques devaient accompagner la solution constitutionnelle, dont l’installation d’une instance indépendante » chargée de l’organisation et du contrôle des élections ». A l’époque, l’Autorité nationale des élections n’avait pas encore vu le jour.