Depuis plus de deux mois, les étudiants en pharmacie sont en grève et refusent de reprendre les cours. Avec pour slogan « Sauvons la Pharmacie », ils se réunissent dans plusieurs villes du pays (Alger, Constantine, Tlemcen et Oran)
et gèlent les universités de pharmacie en attendant une évolution. Les différents départements, la bibliothèque ainsi que l’administration sont donc gelés depuis le début de ce mouvement de protestation.
Dans une pétition qui s’adresse au ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et au ministre de la santé et qui a été signée par plus de 1113 personnes, ils ont plusieurs revendications. Parmi elles, on retrouve la diminution du nombre de places pédagogiques, des facilitations pour accéder à des emplois dans l’industrie pharmaceutique, la création de nouvelles spécialités, la création du statut de pharmacien assistant et l’obligation pour les pharmacies d’officine de recruter les diplômés, et le passage du treizième au seizième échelon dans la grille des salaires.
Les étudiants de pharmacie n’ont pas désarmés après la réponse du Premier ministre. Ce dernier les a reçu le 5 février et promis la prise en charge de leur revendication. Les étudiants de l’Université de Tizi-Ouzou, les premiers à s’exprimer sur le contenu des réponses du chef de l’exécutif, estiment que leurs revendications ne sont pas pris avec la considération adéquate. Les autres temporisent et attendent de voir ce qui résultera des instructions de M. Sellal.
Les futurs pharmaciens n’en sont pas à leur première grève, puisqu’en 2011, une grève générale avait paralysé plusieurs facultés du pays. Le ministère de l’Enseignement supérieur avait alors promis de prendre en charge les revendications portées par les étudiants grévistes, mais cela n’a pas été le cas.
Il est important de noter que les étudiants de pharmacie ne sont pas les seuls à être en grève puisque des étudiants de l’école des Beaux-Arts d’Alger sont en grève illimitée depuis dix-huit jours.