CHANGEMENT DE GOUVERNEMENT : ENTRE SUSPENS ET CERTITUDE
Après plus d’un mois de la date d’installation du nouveau parlement, le président Bouteflika n’a toujours pas décidé à élucider l’énigme du prochain gouvernement algérien. De sa nature, silencieux et distrait quand il s’agit de prendre des décisions importantes telles que le choix de la composante de la nouvelle équipe qui aura pour tache l’exécution des changements entrepris par ses soins comme annoncé dans son dernier discours.
Selon certaines sources informées, plusieurs cadres de l’état notamment des walis seraient prédestinés à être dans la composante du prochain gouvernement. Les supputations avancent déjà des noms de wali qui vont être appelés à la formation de l’équipe gouvernementale. Le wali d’Oran serait probablement parmi l’équipe et si on croit les mêmes sources, il sera à la tête du ministère de l’habitat. De même pour l’actuel directeur de la télévision algérienne, il dirigerait vraisemblablement le ministère de l’information. Quant à l’actuel wali de Mostaganem qui selon certaines sources jouit de la confiance du cercle du pouvoir à haut niveau pourrait être appelé à diriger le ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Quant au wali d’Annaba, il se pourrait également qu’il prendrait part à la future composante du nouveau gouvernement. Quant au Front de libération national(FLN) sorti majoritaire des dernières législatives avec 211 sièges, aura la tache facile de négocier aussi sa part dans l’échiquier de la nouvelle équipe gouvernementale. Il optera indubitablement pour être à la tête des grands ministères tels que l’intérieur, l’extérieur, les finances et mêmes la communication et la culture. Quant au MSP, malgré qu’il ait affiché ouvertement son opposition et son retrait du gouvernement, il sera représenté par ses ministres récalcitrants à l’exemple de Amar Ghoul et Benbada. Le prochain staff gouvernemental verrait sans doute des ministres neutres qui ne seront issus d’aucun des partis politiques dominants. Quant au nom du futur premier ministre, le sort d’Ouyahia sera connu dans les jours qui viennent. Selon certaines indiscrétions, Si Ahmed présentera la démission de son gouvernement prochainement et le président fera appel sans doute, soit à Belkhadem pour le charger de diriger le prochain gouvernement si bien sûr le président de la République opte pour une équipe FLN, mais si le président veut terminer son programme avec une équipe de technocrates, il fera sans doute appel à Babes, président du CNES ou à Abdelmalek Sellal, l’homme de confiance de Bouteflika, qui a dirigé deux fois sa compagne électorale en 2004 et 2009. Enfin le président de la République aura le dernier mot pour ce qui est du choix des hommes qui vont composer ce gouvernement et la date de sa mise sur pied.
Riad