La publication d’un Starter Pack sur les Algériens par une élue de Sète a suscité un tollé. Corinne Azaïs, adjointe à l’éducation, revient sur son geste et publie une lettre d’excuses sur Facebook.
Après avoir provoqué une vive controverse sur les réseaux sociaux, Corinne Azaïs, adjointe au maire de Sète chargée de l’éducation, tente de faire amende honorable. Dans un message publié sur son compte Facebook, l’élue reconnaît avoir commis une « énorme bêtise » en partageant un visuel moqueur, généré par intelligence artificielle, représentant de manière caricaturale un « Starter Pack » attribué aux Algériens sous le coup d’une OQTF.
Une lettre d’excuses publique : « Je n’avais pas évalué les propos »
Dans sa lettre d’apologie, Corinne Azaïs explique avoir agi avec précipitation :
« En publiant dans la précipitation un Starter Pack dont je n’avais évalué ni les propos ni ne connaissais les références, j’ai fait une énorme bêtise qui me démontre encore une fois à quel point il faut se méfier des réseaux sociaux et de leur rythme. »
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Elle affirme que cette publication « ne reflète ni [ses] valeurs, ni [ses] pensées, ni celles de la majorité municipale », et indique avoir présenté dès le matin ses excuses au maire de Sète, François Commeinhes, ainsi qu’à toutes les personnes heurtées par cette publication.
Une polémique qui a enflammé les réseaux
Le post à l’origine de la polémique contenait une image inspirée des fameux « Starter Packs », où l’on retrouvait un personnage portant un survêtement, un drapeau algérien, un avion, un paquet de cigarettes et le prénom « Karim ». Des éléments stéréotypés, associés à des mentions comme « OQTF », « 1, 2, 3 Viva l’Algérie » ou encore « Je partira pa », une référence à un remix musical controversé, ont été largement dénoncés comme racistes.
La publication a rapidement provoqué des réactions indignées, aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les rangs politiques. Plusieurs élus locaux et nationaux, dont Amine Saha, Laura Seguin ou Gabriel Blasco, ont fustigé une publication « honteuse », « stigmatisante » et « indigne d’une élue de la République ».
Une erreur aux lourdes conséquences
La conseillère municipale Laura Seguin a annoncé avoir saisi le procureur de la République, estimant que l’image partagée par Azaïs contenait des éléments à caractère raciste. L’affaire pourrait donc désormais prendre une tournure judiciaire.
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Malgré ses excuses publiques, Corinne Azaïs devra affronter une perte de crédibilité et une rupture de confiance avec une partie des citoyens. Cette affaire met en lumière la nécessité pour les élus d’agir avec prudence et responsabilité, surtout lorsqu’ils s’expriment sur les réseaux sociaux, où les mots — et les images — peuvent blesser, diviser et ternir l’image des institutions qu’ils représentent.