Un jeune Algérien de 23 ans s’est retrouvé au cœur d’une polémique après que le maire de la commune où il habite (Béziers), Robert Ménard, ait refusé de célébrer son mariage avec une Française de 29 ans, soupçonnant un « mariage blanc ». La situation s’est compliquée davantage lorsqu’il a été placé en rétention administrative par la Préfecture, puis expulsé vers son pays d’origine quelques jours plus tard.
Refus de mariage et expulsion : l’histoire controversée d’un jeune Algérien en France
L’affaire a été rapportée par la préfecture de l’Hérault ce jeudi dans un communiqué. L’institution a annoncé que le jeune Algérien qui avait fait l’objet d’un refus de mariage par Robert Ménard avait été expulsé par avion en direction de l’Algérie, suite à une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
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— Préfet de l’Hérault ?? (@Prefet34) July 20, 2023
Avant son expulsion, il avait été placé en centre de rétention administrative à Sète, dans le même département. Selon les autorités, le jeune homme était « défavorablement connu des services de police » et faisait l’objet d’une OQTF depuis août 2022.
Un « soupçon » de mariage blanc fait capoter le mariage d’un Algérien et lui vaut une expulsion de France
Le maire de Béziers, Robert Ménard, avait initialement refusé de célébrer le mariage qui était prévu le 7 juillet, arguant ses soupçons de « mariage blanc », même après avoir reçu l’approbation du Parquet. Le couple a cependant nié tout mariage de complaisance et a présenté des preuves à l’appui lors d’une enquête menée par les services de la mairie, concluant qu’il n’y avait pas suffisamment d’indices sérieux pour présumer d’un mariage blanc.
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Le jeune Algérien a déclaré être arrivé en France à l’âge de 16 ans et a admis avoir commis quelques « erreurs de jeunesse », mais a affirmé ne pas être un délinquant. Tandis que la fiancée s’est indignée de la conclusion du maire, soulignant que leur intention de se marier était sincère.