L’affaire de l’exode des 1200 médecins algériens vers la France ne cesse de faire parler d’elle. Après les spécialistes, c’est au tour du premier responsable du secteur de la Santé d’apporter des précisions sur ce dossier qui a fait couler beaucoup d’encre durant ces dernières semaines.
Lors d’une réunion d’évaluation ce lundi 14 février avec les directeurs de santé ; le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a tenu à apporter quelques précisions sur l’affaire des 1200 médecins qui s’apprêtaient à quitter l’Algérie pour la France.
« Une bonne partie des médecins algériens, ayant réussi au concours d’équivalence en France, résident à l’étranger. De ce fait, cette majorité n’a pas quitté directement le pays », a déclaré le Pr Abderrahmane Benbouzid.
« J’ai en ma possession la liste de ces médecins. Certains sont nés en 1961, ils ont 61 ans ; alors que d’autres en 1971. La lecture qui a été faite des résultats de ce concours a donné à penser que ces médecins ont quitté le pays en une seule vague, alors que c’est faux », a ajouté le ministre de la Santé.
Pour Benbouzid, « la solution n’est pas facile »
Dans le même sillage, Pr Abderrahmane Benbouzid n’a pas nié l’existence du phénomène de l’exode des médecins, mais il a tenu à souligner que son département était en train de travailler sur le dossier.
« Au ministère de la Santé, cette affaire (de l’exode des médecins) a tiré la sonnette d’alarme (…) Moi et plusieurs ministres, nous allons travailler sur ce dossier afin de trouver les raisons qui poussent nos médecins à quitter le pays. Je tiens à préciser que la solution à ce phénomène n’est pas facile, car on ne peut pas empêcher des étudiants en médecine de quitter le pays », a expliqué le ministre.