Police judiciaire: une session de formation sur la protection des droits de l’Homme

Police judiciaire: une session de formation sur la protection des droits de l’Homme

Une session de formation sur le renforcement de la protection des droits de l’Homme dans les missions de sécurité « comme impératif juridique et éthique » a débuté, samedi à Alger, au profit des éléments de la Police judiciaire.

Dans une allocution à l’ouverture de cette session, organisée sous le thème « les concepts fondamentaux et l’approche basée sur les droits de l’Homme », en collaboration avec l’Organisation internationale pour la réforme pénale dans la région MENA, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Mme Benzerrouki Fafa Sid Lakhdar a indiqué que cette formation, qui vient en continuité du programme de partenariat lancé depuis 2009, visait à « renforcer la confiance entre les corps de sécurité et la société », et à « appréhender ces corps comme partie intégrante de la société, ayant pour mission de veiller à l’application de la loi ».    

« Les corps de sécurité étant souvent aux premières lignes face aux individus, aussi bien lors des manifestations et des marches pacifiques qu’à titre individuel, l’Etat et ses organes sécuritaires sont dans l’obligation de garantir le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales », a-t-elle affirmé soulignant que « c’est là, l’objectif escompté sur le plan opérationnel lors de l’application de la loi, comme impératif juridique et éthique ».

Précisant que cette formation sera focalisée sur nombre d’axes principaux, dont « la couverture judiciaire et les droits de l’Homme » et « l’enquête et le mécanisme de garde à vue », la présidente du CNDH a rappelé que la Constitution, révisée en 2016, a défini explicitement les principes fondamentaux sur lesquels se repose cette mesure, en stipulant que la garde à vue ne peut excéder 48 heures, que la personne gardée à vue a le droit d’entrer immédiatement en contact avec sa famille et qu’elle doit être informée de son droit à entrer en contact avec avocat, outre le droit de bénéficier, à sa demande, de l’examen médical, en sus d’autres garanties.

De son côté, le Directeur des programmes de l’Organisation internationale pour la réforme pénale dans la région MENA, Mohamed Chabana, a évoqué l’importance de ce type de formation pour les corps sécuritaires, affirmant que « la Sûreté nationale est partie prenante dans le système de protection des droits de l’Homme », néanmoins, a-t-il ajouté, « il demeure nécessaire de veiller à l’équilibre du pouvoir dont elle jouit en vertu des lois en vigueur et le degré de protection des libertés et la relation aux individus ».

Estimant que la création d’un Bureau des droits de l’Homme au sein de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), était « une initiative à valoriser et à prendre en exemple par les autres pays », il a affirmé que, « le travail sécuritaire dépasse la lutte contre la criminalité et constitue, en premier lieu, un travail humanitaire et social basé sur le professionnalisme et sur la confiance avec les tous les membres de la société « .

Cette session de formation de 5 jours, destinée aux formateurs dans les milieux de la Police judiciaire portera sur des  programmes pratiques sur notamment les mécanismes internationaux de protection des droits de l’Homme, les droits de la femme, les droits de l’enfant et lu droit à exprimer son opinion.