Pollution à Tipasa Triste automne à Chenoua-plage

Pollution à Tipasa Triste automne à Chenoua-plage

Ce site de baignade, se trouvant à l’extrémité ouest de la baie de Bou-Ismail, qui s’étale de la presqu’île de Sidi Fredj à la Pointe du Four, il se transforme en une zone d’accumulation de déchets solides que charrient les courants marins, de différents points de la baie en question.

Chaque week-end ou jour férié, la ville de Tipasa et ses forêts limitrophes sont littéralement assaillies par des dizaines de familles et de groupes d’amis, pour profiter de l’été indien finissant. En ville, impossible de trouver facilement une place pour garer sa voiture. Les deux immenses espaces qui servent de parking affichent complet avant même la mi-journée.

Un décor qui ressuscite l’ambiance estivale au grand bonheur des commerçants, notamment les restaurateurs et les patrons de café et de salons de glaces qui ceinturent le quartier du port et le parc archéologique ouest, communément appelé les Ruines romaines. A quelques encablures de ces endroits, la petite ville de Chenoua semble paisible et retrouvre doucement son calme après un été houleux et bruyamment animé par des milliers d’estivants, en quête de vacances et de farniente. La grande artère qui traverse la ville se réveille de temps à autre de son sommeil au passage d’une voiture. La ville est si paisible qu’on distingue aisément le chuchotement des clients attablés sur les terrasses des cafés.

Les bouteilles en plastique, les canettes et d’autres objets non dégradables évoluent, si l’on peut dire, en terrain conquis. Une barrière d’algues mortes ornées de déchets empêche les vagues de mourir de leur belle mort. Pauvre Chenoua ! En ce 1er novembre, il fait beau. Le soleil qui trône au milieu d’un ciel bleu tacheté de quelques nuages blancs, arrose, de sa douceur, Chenoua et ses contrées.

On pique une tête malgré tout

Comme elle, un Algérois venu avec son épouse passer du bon temps à Chenoua, n’a pas, lui non plus, résisté à la tentation de piquer une tête. A la différence de la pauvre adolescente, lui, il a ramené tout un équipement pour nager et se protéger des coups de froid à sa sortie de l’eau. Lui, également, semble s’accommoder du décor répulsif du rivage. « Que voulez-vous que j’y fasse ? Ce sont les rejets de la mer. Avec la houle des journées précédentes, il fallait s’attendre à ce que le rivage soit dans cet état », justifie-t-il. En effet, une bonne part des immondices qui envahissent la berge de la plage provient des rejets de la mer.

L’indélicatesse de certains individus qui viennent ici, souvent en famille, sont l’une des causes principales de la pollution ambiante. Ils ne prennent même pas la peine de ramasser leurs propres ordures. C’est pathétique ! », commente un amateur de pêche à la ligne. Et d’ajouter : « De temps à autre, des citoyens conscients de la gravité de la situation viennent soulager Chenoua des détritus laissés par les autres. Mais cet élan de civisme reste impuissant face au laisser-aller ambiant. » Il est pourtant facile d’aider Chenoua à retrouver sa superbe, en évitant de jeter ses restes tout simplement. Un petit geste pour le citoyen, mais un immense service pour Dame Nature.