Selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), la pollution de l’air dans le monde provoquerait annuellement plus de 6,5 millions de décès, soit 18.000 par jour.
Dans les pays industrialisés, la pollution de l’air est classée parmi la seconde cause de mortalités. Selon ce rapport, elle provoque plus de décès que le Sida, la Tuberculose et les accidents de la route. Pour faire face à ce phénomène d’envergure, les pays du monde entier doivent s’investir, y compris l’Algérie. Notre pays figure parmi les grands producteurs de l’énergie fossile qui est responsable de cette situation dramatique. L’Agence a rappelé que 85% des particules fines et de la quasi-totalité des oxydes de soufre et d’azote composent l’énergie fossile dont les taux de consommation sont en augmentation permanente. Sans oublier, le recours au charbon ou au pétrole dans la production d’électricité, l’industrie et les transports mais également le recours au charbon de bois pour la cuisson comme combustibles solides utilisées dans les pays pauvres comme l’Afrique et l’Asie. C’est une matière dangereuse qui accentue le phénomène de la déforestation.
Toujours selon ce rapport, si les pays du monde parviennent à augmenter leurs investissements de seulement 7% jusqu’en 2040 pour le développement des énergies renouvelables propres, le taux de la pollution de l’air baissera. « Une augmentation de seulement 7% des investissements énergétiques totaux sur la période allant jusqu’en 2040, permettrait de réduire de 1,7 million le nombre de décès prématurés liés à la pollution de l’air en 2040, et de 1,6 million celui des décès liés à la pollution domestique » indique l’Aie. Laquelle estime que la transition énergétique signifierait que la demande globale en matière d’énergie baissera de 13% d’ici 2040, notamment en ce qui concerne l’énergie combustible qui représente ¾ de la consommation énergétique mais devrait être contrôlée davantage. Elle représente aujourd’hui près de 45% de la consommation mondiale.
La pollution de l’air baissera progressivement d’ici 2040. Cependant, le problème ne sera pas réglé aussitôt pour les pays industriels qui sont responsables de cette pollution. La Chine par ailleurs a pris ses devant et a enregistré une légère amélioration de son air contrairement à l’Inde, le sud asiatique et l’Afrique où les taux de pollution augmente en raison de la hausse de la demande en énergie en dépit du contrôle de la qualité de l’air.
Pour lutter efficacement contre ce phénomène qui était au cœur des débats de la Cop 21 à Paris, l’Agence suggère d’élaborer des politiques énergétiques efficaces à travers le contrôle des émissions directes, régulations, amélioration des transports en commun, etc. Pour rappel, l’Algérie s’est aussi engagée lors de la Cop 21 d’apporter sa contribution et lutter contre la pollution de l’air.