Pollution de l’air en Algérie : 50 personnes décédées en une année

Pollution de l’air en Algérie : 50 personnes décédées en une année

Dans les zones urbaines, les niveaux de pollution, notamment de particules fines et d’oxydes d’azote, dépassent souvent les normes recommandées par des organismes de santé.

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En 2021, la pollution de l’air a été responsable de 50 décès pour 100 000 habitants en Algérie. Une donnée partagée par le Dr. Angie Dickens, chargée de recherche sur la qualité de l’air à l’ambassade des États-Unis. Lors d’une présentation sur la qualité de l’air en Algérie , elle a évoqué l’impact de la pollution sur la santé.

Pollution en Algérie : Quel impact sur la santé ?

Pour donner une idée sur ces conséquences, Angie Dickens a exposé le pourcentage de décès dus à la pollution de l’air en Algérie. Les données sont révélatrices :

🟢 Maladie cardiaque: 23 %

🟢 Accident vasculaire cérébral : 18 %

🟢 Cancer du poumon : 17 %

🟢 Diabète : 18 %

🟢 Maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) : 34 %
Troubles néonatals : 13 %

🟢 Infections des voies respiratoires inférieures : 21 %

Ces statistiques montrent clairement que la pollution de l’air contribue à un large éventail de problèmes de santé. La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est la plus touchée, représentant 34 % des décès. Les particules fines (PM2,5), mesurées dans l’air d’Alger, sont identifiées comme la principale source de ces décès.

Pollution : Les transport en commun premier facteur

Dr. Dickens a par ailleurs, évoqué deux polluants majeurs responsables des problèmes de santé. Les particules fines (PM2,5), en particulier, représentent un danger significatif.

Ces petites particules pénètrent profondément dans les poumons et peuvent entraîner des risques pour la santé respiratoire et cardiovasculaire. Elles aggravent les conditions telles que l’asthme et la bronchite, contribuant à des crises cardiaques et des décès prématurés.

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Les oxydes d’azote (NOx) sont un autre composé préoccupant. Ils aggravent les problèmes pulmonaires et cardiaques, indiquant que la qualité de l’air d’Alger nécessite une attention urgente.

La principale source de cette pollution est le transport routier, qui représente la source la plus importante de pollution de l’air en Algérie. Cependant, selon l’experte américaine, d’autres contributeurs notables incluent

🟢 Energie pour les bâtiments

🟢 Industrie, notamment l’industrie du ciment

🟢 Raffineries de pétrole

🟢 Le secteur de l’énergie, en particulier les centrales électriques

Les émissions de NOx sont ainsi directement liées aux routes et au développement urbain. À Alger, la concentration de ces polluants est élevée dans le centre-ville. Un facteur aggravant pour la qualité de l’air.

Quelles sont les régions les plus touchées en Algérie ?

Entre 2015 et 2021, des données sur les concentrations de pollution à l’échelle nationale ont été collectées. Des pics de pollution ont été observés dans le Sahara, principalement à cause de la poussière. Les niveaux de pollution sont également très préoccupants le long de la côte et au nord des montagnes.

Les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont de 5 mg/m³, tandis que les normes américaines sont de 9 mg/m³ et les normes européennes de 20 mg/m³. En Algérie, les concentrations observées sont souvent supérieures à ces normes.

À Alger, bien que les niveaux soient inférieurs à ceux du Sahara, ils dépassent souvent les normes américaines et de l’OMS. Les niveaux les plus élevés de pollution se situent le long de la côte et dans les parties sud-ouest et centrale de la ville.

Les données liées au niveau de pollution de l’air en Algérie, sont collectées à la station de surveillance basée dans l’enceinte de l’ambassade des Etats-Unis à Alger.