La pomme de terre fait encore sa diva et défraye la chronique. Entre le père de famille qui peine à joindre les deux bouts, et l’internaute lambda qui en fait un sujet de raillerie, la hausse des prix de cette denrée indispensable au foyer algérien demeure un indicateur sérieux de la détérioration du pouvoir d’achat.
Outre les efforts du gouvernement qui tente de mettre un terme à la spéculation, les producteurs de pomme de terre de leur côté avancent d’autres raisons à la flambée. Se confiant au journal arabophone Echourouk, des agriculteurs de la wilaya de Mila pointent du doigt les services publics, mais aussi la sécheresse qui frappe le pays depuis quelques années.
Les explications des cultivateurs
Les agriculteurs indiquent que la raison du recul des surfaces cultivées de plus de 50 %, est dû au manque des lieux de stockage. Ces producteurs de pomme de terre expliquent que « la crise de la pomme de terre« a commencé depuis deux ans, mais personne n’était à l’écoute à ce moment-là.
Quelques-uns de ces producteurs confient qu’ils disposaient de plus de 20 000 tonnes de pommes de terre, mais ils ne trouvaient pas ou la stocker.
Selon eux, les autorités compétentes ont ignoré leurs demandes, ce qui les a poussé à opter pour les vielles méthodes, chose qui a causé beaucoup de dégâts à la marchandise. Beaucoup ont décidé de changer de vocation, vu que les chambres froides coutent cher, plus de 80 millions par mois, font-t-ils savoir.
Outre les problèmes de stockages, les producteurs se plaignent aussi du manque d’eau. Selon eux, la production de la patate nécessite beaucoup de matériel pour y faire parvenir l’eau dans les zones asséchées, ce qui coute énormément d’argent. Tout cela pousse le producteur à vendre cher estiment-ils.