Le prix de la pomme de terre est devenu ces dernières années un indicateur incontournable du pouvoir d’achat du citoyen algérien. Si cela est en soi une preuve de la détérioration de la situation économique, la hausse des prix de cette denrée, indispensable aux algériens, n’a rien arrangé aux choses.
Après la sardine, les viandes, rouges puis blanches, la hausse des prix a gagné les fruits en tous genres, puis les légumes, au point ou la pomme de terre a atteint les 140 dinars le kilo sur les étales de certains marchés. Suite à cette détérioration sans précédent, et malgré la timide hausse des salaires, le gouvernement, dos au mur, a été contraint à ouvrir un peu les vannes.
C’est le président Tebboune qui a annoncé, à l’issue du dernier conseil des ministres, que le gouvernement pourrait « recourir à l’importation, à titre urgent et exceptionnel, pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen ». Il n’en fallait pas plus apparemment pour le ministère du Commerce pour lancer une vaste opération d’importation de pomme de terre.
Pomme de terre : Rézig veut inonder le marché
Suite à l’annonce du chef de l’État concernant la relance « urgente et exceptionnelle » de l’importation des produits de première nécessité, et ce, afin de « résoudre les préoccupations des citoyens concernant les secteurs du commerce et de l’agriculture et lutter contre la hausse des prix », le ministère du Commerce n’a pas tardé à réagir.
Selon nos sources, le département de Kamel Rézig, le ministre du Commerce, a décidé d’importer des milliers de tonnes de pomme de terre, cela dans le cadre de la lutte contre la spéculation et la hausse des prix des produits de première nécessité.
Il est à rappeler que le ministre de l’Agriculture quant à lui, a affirmé devant le Sénat, que l’Algérie, qui est désormais considérée par la FAO comme ayant réalisé sa sécurité alimentaire, pourrait se tourner vers l’exportation de la pomme de terre.