Le Conseil d’État vient d’approuver l’interdiction du port du voile pour les avocates, notamment après le rejet de la requête du Syndicat des avocats de France visant à annuler « l’interdiction du port de tout signe distinctif autre que la robe » pour les avocates.
Cette décision s’ajoute à celle interdisant le port du voile musulman aux sportives en France, adoptée par le Sénat. Aujourd’hui, c’est au tour des avocates de renoncer au port de ce vêtement.
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Port du voile avec la robe : le Conseil d’État confirme son interdiction pour les avocates
Saisi par le syndicat des avocats de France, le Conseil d’État a confirmé, lundi, l’interdiction du port de tout signe distinctif autre que la robe pour les femmes dans ce métier. Par conséquent, il rejette la requête du syndicat consistant à prononcer l’annulation de cette interdiction.
En effet, après un recours formé en ce sens par le syndicat, estimant qu’une telle interdiction mettait en cause l’exercice de la profession, le Conseil d’État a tranché en rejetant l’annulation de cette décision. Et ce, « en conformité avec une précédente décision rendue le 7 septembre 2023 par l’assemblée générale du Conseil national des barreaux (CNB)« .
Selon cette décision, « le législateur, en imposant le port d’un même habit uniforme par tous les avocats dans l’exercice de leurs fonctions judiciaires, a entendu exclure le port de signes distinctifs s’ajoutant à ce costume« . Par ailleurs, l’instance estime que l’uniformité du costume d’avocat permet d’assurer l’égalité entre eux et donc entre les justiciables.
Le Sénat adopte une nouvelle loi interdisant le port du voile aux sportives
Le Sénat français vient d’adopter une loi controversée interdisant le port du voile dans toutes les compétitions sportives, y compris au niveau amateur. Cette mesure, portée par le sénateur LR Michel Savin et soutenue par le gouvernement, prétend garantir la neutralité dans le sport, mais suscite une vive polémique.
La décision est perçue comme une atteinte directe aux libertés religieuses et à l’inclusion des femmes musulmanes dans la société française. Elle impose un choix difficile aux sportives voilées : abandonner leur pratique sportive ou renoncer à leurs convictions religieuses.
Cette nouvelle restriction s’inscrit dans une série de mesures limitant la visibilité des signes religieux en France, alors que de nombreux pays permettent aux athlètes voilées de concourir sans difficulté. La France se distingue ainsi par une approche restrictive de la laïcité, en contradiction avec la loi de 1905 qui garantit la liberté de conscience et d’expression religieuse.
Si l’Assemblée nationale adopte définitivement cette loi, elle risque d’accentuer l’exclusion des femmes musulmanes du monde sportif et d’alimenter les critiques internationales sur la gestion française de la diversité religieuse.
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