L’armée libyenne dirigée par le général Khalifa Haftar a remis, mercredi, la gestion des ports et champs pétroliers à la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) ,sise à Tripoli, tout en s’arrogeant ainsi la surveillance des installations pétrolière lui relevant après la prise de contrôle de tous les ports et champs pétroliers situés dans le croissant pétrolier.
Contacté par Echorouk, le porte-parole de l’ANL, le colonel Ahmed Al-Mesmari a affirmé que la prise de contrôle des champs et ports pétroliers s’était déroulée sans combat.
« Un petit accrochage a eu lieu à Zueitina mais sans pertes, car les jeunes combattants ont déposé les armes », a-t-il confié à Echorouk, affirmant que les forces de Haftar avaient regagné sans résistance As-Sidra, Brega et ce grâce à l’aide de la population.
S’agissant de l’appel lancé par l’Occident aux forces de Haftar pour se retirer immédiatement des zones pétrolières, Al-Mesmari a dit que « l’Occident ne veut pas du bien pour la Libye et il n’y aura pas de réponse favorable à leur appel après que la vérité sur le printemps arabe et la manœuvre contre la Libye fussent dévoilées ».
Et d’ajouter: « Les forces militaires n’admettent aucune menace et l’Occident a voulu que les champs pétroliers soient placés sous le contrôle de la compagnie nationale de pétrole et c’est ce qui a été fait. L’armée n’assure en revanche que la surveillance».
Par ailleurs, il a rendu hommage aux tribus libyennes de la région du « croissant libyen » qui s’étaient rangées du côté de l’ANL évitant ainsi des pertes humaines.
En outre, il a fait savoir que Brahim Jadhran, dont les milices avaient pris le contrôle des champs de pétrole, était poursuivi dans plusieurs affaires liées à la criminalité et au terrorisme, et qu’il était en prison affirmant également qu’il est « recherché par l’armée libyenne» pour être traduit en justice suite à son implication dans la chute d’un hélicoptère de l’armée en 2013 provoquant la mort de cinq (5) officiers.
Interrogé sur une éventuelle coordination avec les forces de Misrata, Al-Mesmari a répondu que l’opération était purement militaire et que la coordination se fasse uniquement avec le haut commandant des forces armées, en l’occurrence le président du Parlement, Aguila Salah et non avec Misrata ou Sarraj, dont l’armée ne dépend pas.
Notons que notre interlocuteur écarte presque toute confrontation avec Jadhran qui aurait perdu de ses forces, dont de nombreux éléments étaient intégrés dans l’armée et des services civils.