Pour absorber le surplus prévu de la production en médicament : L’Algérie doit se préparer à exporter

Pour absorber le surplus prévu de la production en médicament : L’Algérie doit se préparer à exporter

La production nationale de médicament connaîtra un problème de surcapacité sauf s’il y a une diversification de la production et si l’exportation est bien préparée.

C’est ce qu’a indiqué lundi à Alger le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), Abdelwahed Kerrar.

« La préparation à l’export est l’un des moyens pour faire face au problème de surcapacité attendue avec la production actuelle des 80 fabricants de médicaments auxquels s’ajouteront les 151 projets ayant obtenu un agrément provisoire et qui vont s’ajouter à la production », a souligné M. Kerrar lors d’une rencontre avec la presse.

Abordant le thème de l’accès aux médicaments à l’ombre de la crise économique, M. Kerrar a précisé que le secteur du médicament connait quelques «paradoxes ».

« Les producteurs se retrouvent déficitaires et certains produits ne sont déjà plus fabriqués. La crise trouve sa genèse dans le fait que le système de prix est négocié avec les autorités sanitaires sur cinq années et avec le renchérissement de la matière première et la dévaluation du dinar, les producteurs connaissent des difficultés », a-t-il expliqué.

Les 33 entreprises membres de l’UNOP ont demandé la révision du prix de 100 produits depuis un an, « mais ces demandes ne sont pas prises en compte à ce jour et rien n’est venu concrétiser nos demandes », ajoute-t-il. Le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), Abdelwahid Kerrar, a affirmé l’importance d’encourager la production locale de médicaments pour en réduire la facture d’importation.

Les efforts importants consentis par l’Etat pour accompagner le secteur pharmaceutique doivent se poursuivre afin d’encourager l’investissement et partant réduire la facture des importations de médicaments, a aussi souligné Kerrar.

Citant les obstacles qui continuent à entraver le développement de l’investissement dans le secteur pharmaceutique, le spécialiste a mis en garde contre le risque de voir la facture d’importation de médicaments s’alourdir davantage à l’avenir.

Il a, dans ce sens,  déploré la lenteur accusée lors de l’enregistrement des médicaments avant l’autorisation de leur commercialisation et l’absence de coordination pour faciliter l’exportation de ces produits à l’étranger.

Il a, par ailleurs, déploré l’absence d’une vision claire au sujet des projets inscrits qui risquent de nuire au secteur au lieu de favoriser son développement, notamment en raison de l’investissement dans les mêmes types de médicaments et la non fixation de leurs prix avant la production.

En dépit de la disponibilité de plusieurs wilayas à faciliter l’accès aux assiettes foncières destinées à l’investissement dans le secteur pharmaceutique, la lenteur des mesures administratives continuent à constituer une contrainte pour l’investisseur.