La «Flotte de la liberté» dont un cargo financé par l’Algérie tentera d’accoster dans la soirée de vendredi prochain à Ghaza pour briser l’abject blocus en vigueur depuis juin 2007.
Initiée par six organisations du Royaume-Uni, d’Irlande, d’Algérie, du Koweït, de la Grèce et de la Turquie, cette opération est menée par plus de 800 personnes dont 44 parlementaires, hommes politiques européens et arabes de 60 nationalités différentes et couverte par trente-six journalistes travaillant pour vingt et une agences de presse et médias internationaux.
Au-delà des 10000 tonnes de produits de première nécessité, comme les médicaments et la nourriture d’une valeur de 2,5 millions de dollars, cette «mission» se veut, selon Mohammad Sawalha, vice-président de la commission internationale pour briser le siège de Ghaza, comme «un message» envoyé à chacun pour dire «NON» à la situation qui prévaut dans la bande et une tentative d’ouvrir une fenêtre d’espoir pour1,5 million de Palestiniens étranglés par l’embargo et auxquels les télévisions européennes et américaines ne daignent accorder aucune place.
«Israël ne devrait pas se faire d’illusions. Ni ses menaces ni son intimidation ni même la violence contre nous ne nous arrêteront», réplique Huwaida Arraf, du Mouvement Free Gaza aux responsables de l’Etat hébreu qui ont fait savoir qu’ils n’ont «aucune intention de permettre à la flottille d’accéder à la bande de Ghaza» sans préciser les moyens qu’ils pourraient utiliser.
Ehud Barak a ordonné à l’armée de se tenir prête à prendre le contrôle des bateaux et demandé aux gouvernements européens d’empêcher leurs citoyens de participer à cette opération.
Bien avant leur arrivée à Ghaza, les auteurs de cette opération peuvent saluer leur première victoire. Hanin Zouabi, membre du parti Balad, fait partie de l’expédition. La membre de la Knesset regrette «que le monde ferme les yeux devant ce qui se passe à Ghaza». Elle assure «que même si Tsahal fait tirer sur les bateaux, ils accosteront sur les côtes pour briser le blocus». Une première.
Djamel B.