Pour conquérir le marché extérieur, Un consortium d’exportateurs de l’huile d’olive sera créé

Pour conquérir le marché extérieur, Un consortium d’exportateurs de l’huile d’olive sera créé

Un consortium d’exportateurs d’huile d’olive devrait être créé prochainement pour faciliter aux opérateurs algériens de cette filière le placement de leurs produits oléicoles sur le marché international. Cette initiative entre dans le cadre du programme de coopération entre l’ONUDI et le ministère de l’Industrie visant la diversification de l’économie nationale.

« Le marché international est devenu difficile et une entreprise seule ne peut pas affronter ce type de marché, d’où la nécessité de s’organiser en consortium », a souligné Mohand Amokrane Nouad, expert auprès de l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI) lors d’une journée d’information sur la filière oléicole en Algérie. La hausse de la production oléicole algérienne, prévue pour les prochaines années grâce à l’introduction du système de culture intensive, offre des perspectives à l’exportation. L’Algérie produit, actuellement, près de 62 000 tonnes par an d’huile d’olive, ce qui la place au 9ème rang mondial, mais les exportations sont insignifiantes par rapport aux potentialités existantes, estiment les experts.

D’après les chiffres fournis par Algex, la valeur des exportations de l’huile d’olive sont estimées à 200 000 dollars seulement en 2013 contre 100 000 dollars en 2012. M. Nouad a estimé que la création de ce consortium allait encadrer les entreprises oléicoles pour conquérir les marchés internationaux notamment chinois, américain et japonais qui deviennent les plus grands consommateurs de l’huile d’olive.

La création de ce consortium va aussi offrir aux différents acteurs de la filière la possibilité de mutualiser leurs efforts, d’augmenter la productivité, d’améliorer la qualité, de maîtriser le prix du produit et de renforcer le pouvoir de négociation.

Outre la conquête du marché extérieur, ce groupement d’exportateurs peut aussi être l’interface vis-à-vis des institutions de l’Etat afin qu’elles interviennent pour accompagner les opérateurs et offrir les moyens techniques garantissant la qualité des produits.

Par ailleurs, les experts participant à cette rencontre, intitulée « les mercredis de l’export », ont été unanimes à considérer que le non-respect par les producteurs des normes internationales de qualité est l’obstacle majeur bloquant les exportations des produits oléicoles algériens. Ils ont relevé notamment la nécessité de se doter de laboratoires répondant aux normes universelles de qualité: « Nous n’avons pas de laboratoires certifiés ni une ressource humaine suffisamment formée pour prendre en charge les besoins des producteurs », a affirmé le directeur général d’Algerac , Noureddine Boudissa. D’autres experts ont insisté également sur l’importance de respecter les techniques de récolte, de conditionnement et de stockage du produit afin de préserver sa qualité.

Mourad Allal