Le président du Front de la Justice et du Développement (FJD), Abdellah Djaballah, a appelé, hier, le peuple algérien «à insister sur ses revendications légitimes réclamées depuis le 22 février dernier », date du début du mouvement populaire pacifique à travers toutes les wilayas du pays, pour le changement du système politique en place et l’édification d’un État de droit. Pour Djaballah la seule voie à promouvoir pour que le peuple puisse atteindre ses revendications légitimes en question est l’entame de « la phase de transition » après que le système, précise Djaballah «soit parti».
Djaballah, sur sa page officielle FACEBOOK, a rappelé la posture adoptée par l’opposition composée de partis, dont le FJD et de personnalités, qu’ils ont dégagée, au terme de plusieurs rencontres, qu’ils ont tenues, les premières semaines après le 22 février dernier, jour de la première manifestation populaire pacifique, à travers le pays et qui s’apprête à tenir son 13e vendredi de marches, vendredi prochain. Une opposition demeurant, sur le fond de son fonctionnement et le poids des habitudes de sa pratique politique d’avant le 22 février, en deçà du rôle qu’elle devrait jouer, au regard de l’évolution et de la précipitation du cours de certains évènements, notamment c dernières semaines, et la persistance de l’exigence populaire et de l’opposition du départ des «3B », à ce jour, non réalisée. Le président du Front de la Justice et du Développement a réaffirmé, encore une fois, que « la seule solution de sortie de la crise politique actuelle est d’aller directement vers une période de transition » qui devra être «présidée par un président ou un conseil présidentiel composé d’intellectuels » a-t-il précisé.
Des personnes, poursuit Djabbalah, ayant une expérience dans la gestion et «jouissant d’une bonne audience auprès du peuple» sans aller jusqu’à avancer des noms, mais en précisant que ces personnalités n’ont pas été «au pouvoir pendant la période du règne de Bouteflika», résumant ainsi la feuille de route avancée, par l’opposition, il y a plus d’un mois. Abdallah Djaballah a appelé, hier, le mouvement populaire à «coopérer avec l’institution militaire pour résister à la pression de l’Occident », pression qui tente, a-t-il souligné, de «faire échouer la dynamique populaire pacifique». Sur sa page Facebook, Djaballah écrit, en effet, que « l’Occident, qui contrôle les diverses institutions internationales, politiques, militaires, financières et médiatiques, a la grande expérience du contrôle des régimes et des gouvernements », ainsi que les tentatives, poursuit-il «de réforme au sein des États». Les puissances occidentales, prévient le patron du FJD, «ne peuvent laisser les Algériens édifier leur nouveau système comme ils le souhaitent » a indiqué, hier, Djaballah, sur sa page facebook.
Sarah Oubraham