Une nouvelle étude confirme le lien entre alimentation grasse et risque accru de dépression. Elle a été menée par une jeune chercheuse finlandaise, Anu Ruusunen, spécialisée dans l’épidémiologie de la nutrition, à l’université d’Eastern Finland.
Elle est intéressante, parce que menée à grande échelle, à la fois par le nombre de « cobayes » (2 000 homme adultes), et par le nombre d’années d’observation : plus de douze ans ! Les résultats sont explicites : moins de dépressions chez les hommes qui ont une alimentation variée et saine (beaucoup de fruits, légumes, et poisson) que chez les hommes carburant à la viande rouge, aux sodas, et aux desserts sucrés. Voulant aller plus loin, les chercheurs finlandais ont sélectionné 140 autres candidats, hommes et femmes mélangés cette fois, et les ont « soumis » à un programme diététique pendant trois ans. A la fin de du programme, les participants avaient non seulement perdu du poids, mais étaient aussi en bien meilleure santé mentale. « L’ensemble de ces résultats montre un lien entre le régime alimentaire et le risque de dépression » conclut la jeune chercheuse.
Souris stressées
Ces résultats corroborent ceux d’une étude plus ancienne, menée par des chercheurs québecois sur des souris de laboratoire. Ils avaient démontré que l’ingestion d’aliments trop gras et trop sucrés entraînait une réaction chimique dans le cerveau, semblable à celle des drogues illicites. Une euphorie passagère qui laissait place ensuite à des états d’anxiété manifestes. Et une production accrue, dans le cerveau, d’hormones liées au stress.
Et si vous voulez des conseils pour manger équilibré…