Le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi a estimé que les Amazighs étaient des «anciennes tribus qui vivaient en Afrique du Nord et qui n’existent plus», a rapporté, mercredi, l’agence libyenne Jana.
Les tribus amazigh «ont disparu et n’existent plus», a indiqué le numéro un libyen, affirmant que les origines des Amazighs étaient arabes, lors d’une rencontre avec une délégation marocaine de journalistes et intellectuels. Il a estimé, par ailleurs, qu’il était «inutile de chercher (à utiliser) la langue de ces tribus qui ont disparu», critiquant l’usage de cette langue dans «certaines radios», en allusion à des médias marocains.
«Celui qui veut l’utiliser est libre chez lui mais ceci doit prendre fin», a-t-il ajouté, qualifiant les revendications des populations amazighes pour la reconnaissance de leur identité et leur langue de «propagande du colonisateur et de ses agents comme le Congrès (mondial) amazigh».
En Libye, les Amazighs représentent 10% de la population et vivent, notamment, sur les hauteurs des montagnes à l’ouest de Tripoli ou, comme les Touareg, dans le sud désertique du pays.
Ils réclament la reconnaissance de leurs identités culturelle et linguistique et dénoncent leur marginalisation depuis l’avènement de la révolution libyenne, en 1969, et l’accession au pouvoir du colonel Kadhafi qui entendait développer une politique basée sur le panarabisme.
En 2007, celui-ci avait nié de nouveau, toute existence d’une minorité amazighe en Libye, menaçant d’éradiquer ceux qui veulent répandre le poison du colonialisme».
Mais son fils, Seif Al-Islam, plaide, depuis quelques années, la cause amazighe par le biais de la Fondation Kadhafi qu’il préside.