D’ici quelque années, l’Algérie risque fort de ne pas se suffire en eau, estime Brahim Mouhouche, professeur à l’École nationale supérieure d’agronomie d’Alger (ENSA).
Plusieurs facteurs entrent en jeu ; la baisse de la pluviométrie, le mauvais entretien du réseau et l’insuffisance d’infrastructures d’épuration. Les experts craignent déjà un stress hydrique.
Intervenant mardi sur les ondes de la Radio nationale, Brahim Mouhouche prévient « que d’ici dix à quinze années, l’Algérie risque fort de ne pas se suffire en eau ». Pour cette année, selon l’intervenant, « il y a eu un déficit d’environ 45% ».
Il met l’accent sur « l’impérieuse nécessité de multiplier des efforts importants dans les activités de dessalement et la réutilisation des eaux de rejet pouvant, notamment, être utilisées dans l’agriculture ».
Le Pr rappel que « 87% du territoire est constitué de zones désertiques, d’où l’impératif pour les décideurs politiques et les gestionnaires de ces ressources de se faire à l’idée que le pays, compte tenu de son immense superficie, ne possède à proprement parler, « pas d’eau » ».
Il a tenu également à souligner que « durant les années 1960, la consommation moyenne de chaque Algérien était d’environ 1 500m3/an, cette quantité a drastiquement baissé, en raison du développement démographique et des besoins grandissants en eau qui ont suivi au niveau du secteur agricole ».
Et pour répondre aux besoins grandissant du pays, le professeur opte pour le développement « d’une économie de ce précieux liquide, afin de mieux le gérer en usant pour cela, tous les moyens de lutte contre le gaspillage ».
Ici, l’invité de la radio s’en prend « aux comportements inciviques de citoyens », lesquels, estime-t-il, « ont tendance à consommer, sans retenue aucune, cette denrée ».
Rédaction d’Algerie360