Pour préparer l’inauguration de l’usine, l’ambassadeur français à oran : Renault symbol sur route

Pour préparer l’inauguration de l’usine, l’ambassadeur français à oran : Renault symbol sur route

La rencontre d’Oran revêt une importance capitale vu les participations de Laurent Fabius et Emmanuel Macron qui se confirment.

L’ambassadeur de la France en Algérie, Bernard Emié, est, depuis lundi dernier, en visite officielle dans la deuxième ville du pays, Oran. Cette première visite, depuis son installation à Alger, s’étalera sur trois jours consécutifs. Plusieurs escales sont prévues. Lors de son séjour, le représentant diplomatique de la France à Alger s’entretiendra avec le wali d’Oran, le président de l’APW, le maire, des personnalités éminentes de la ville ainsi que des représentants de la communauté française établie à Oran et des entreprises de son pays implantées et activant localement.

Le diplomate français s’intéressera également au patrimoine de la ville d’Oran en visitant notamment le vieil Oran, notamment Sidi El Houari, le fort de Santa Cruz implanté sur les hauteurs du Murdjadjou avant de se recueillir sur les tombes des soldats français au cimetière du Petit Lac. La visite de Bernard Emié coïncide avec la tenue à Oran de la 6e édition de la Fête de la science à Oran. Cette manifestation est organisée par l’Institut français du 18 au 23 octobre.

De nombreuses animations sont proposées autour de la recherche scientifique. Les associations, les chercheurs et entrepreneurs seront présents au forum des associations. La rencontre prévoit des conférences, des ateliers, des projections de films, de tables rondes, des expositions et des visites d’entreprises et de laboratoires. Aussi, la visite de l’ambassadeur à Oran dénote toute l’importance que revêt la ville ainsi que la région Ouest dans le cadre de la coopération entre les deux pays tant dans le domaine économique que celui de la culture.

La visite de M. Emié survient à quelques jours seulement avant la réunion mixte économique franco-algérienne, Comefa, devant se tenir à Oran le 10 novembre de l’année en cours. Cette rencontre revêt, elle aussi, une importance capitale vu les participations qui se confirment de Laurent Fabius et Emmanuel Macron, respectivement ministre français des Affaires étrangères et du Développement international et de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, ainsi que le directeur général du constructeur automobile Renault Carlos Ghosn.

La partie algérienne sera guidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal en présence de plusieurs membres de son gouvernement et autres cadres de haut niveau, notamment du ministère de l’Industrie et des Mines. Dans le sillage de cette rencontre, les présents inaugureront l’usine algéro-française de montage de la voiture Renault.

A cet effet, le branle-bas de combat qui est lancé ces derniers jours, bat son plein aussi bien dans la capitale de l’Ouest qu’à Alger ou encore à l’Hexagone aux fins de célébrer pompeusement cette «naissance» couronnant le partenariat industriel algéro-français.

Pour ces préparatifs, aucune information n’est jusque-là rendue publique hormis les quelques bribes distillées au compte-goutte. A moins d’un mois avant le lancement officiel de la production, les deux équipes en charge de l’usine (algérienne et française) se sont mises à pied d’oeuvre dans la constitution de leurs délégations devant donner plus d’éclat au coup d’envoi de l’usine Renault en Algérie.

Renault Algérie Production, Rap devant produire à terme 75.000 véhicules par an, a franchi de grands pas dans ses essais ces jours en passant à la phase de rodage. Elle assurera le montage de la Renault Symbol. Le projet industriel est passé par plusieurs étapes. La première phase a été consacrée à la construction de l’usine avec la mobilisation par Renault d’un montant de 50 millions d’euros.

La deuxième phase du projet, verra d’autres activités qui seront assurées sur place. Il s’agit des travaux de tôlerie et de peinture. Cette phase qui sera lancée en 2019, sera financée intégralement par les bénéfices dégagés par RAP. Le démarrage de l’usine permettra la création de 500 emplois et de 10.000 autres à terme, avec la montée en cadence de la production.

La capacité initiale de ce site sera de 25.000 véhicules par an, avant de passer à 75.000 d’ici à 2019-2020. Le premier véhicule, un modèle du genre Symbol, devrait sortir de l’usine fin 2014, avec une intégration locale d’environ 20%, émanant de sous-traitants algériens. Renault Algérie est détenue à 49% par le constructeur français et à 51% par l’Algérie, dont 34% par la Société nationale des véhicules industriels (Snvi, 34%) et 17% par le Fonds national d’investissement.

Un point de presse de la société mixte algéro-française sera organisé prochainement afin de livrer plus de détails sur l’avancement du projet.