La section parisienne du Réseau algérien de lutte contre la répression, pour la libération des détenus d’opinion, et pour les libertés démo-cratiques, poursuit ses actions de solidarité avec les militants de la démocratie actuellement en prison, en Algérie. Elle vient d’appeler à un rassemblement pour demain vendredi entre 17h30 et 19h, devant les locaux de l’ambassade d’Algérie, au 50 rue de Lisbonne, dans le 8e arrondissement de Paris.
Dans un communiqué, le Réseau demande à nos compatriotes parisiens de se joindre nombreux à la manifestation, “pour soutenir la révolution de la dignité et la liberté du peuple algérien et dire non au régime despotique”. Dans le communiqué, une pensée particulière a été demandée pour Belkacem Khencha, leader du Comité national pour la défense des droits des chômeurs, incarcéré à la prison de Laghouat et qui vient tout juste d’interrompre une grève de la faim qui l’a gravement affaibli.
Le moudjahid Lakhdar Bouregâa, doyen des détenus du mouvement citoyen ainsi que l’avocat Salah Dabbouz ont été également cités, comme des porte-étendards de la résistance populaire. Leurs portraits ainsi que des dizaines d’autres représentant toutes les personnes — manifestants qui ont porté le drapeau amazigh, personnalités politiques, activistes… — ont été d’ailleurs brandis, lors du rassemblement devant l’ambassade la semaine dernière.
Des écriteaux ont, par ailleurs, été accrochés sur la façade d’un immeuble se trouvant face à la chancellerie, pour dénoncer la répression. “Vos enfants dorment dans des draps en soie, dans vos palais, dans vos maisons. Les enfants du peuple dorment sous les ponts et en prison”, pouvait-on lire sur l’un d’eux. Des expatriés de divers horizons animent la section parisienne du Réseau contre la répression. Ils sont journalistes, militants associatifs, étudiants, fonctionnaires…
Ils se sont mobilisés pour donner un écho international aux actions initiées en Algérie et qui visent à obtenir la libération des détenus d’opinion. Le Réseau contre la répression, pour la libération des détenus d’opinion et pour les libertés démocratiques a été formé en juin dernier à Alger. Il a recensé une soixantaine d’incarcérés. Parmi ses autres revendications, figure l’ouverture d’une enquête sur les conditions carcérales et sur celles qui ont abouti au décès du docteur Kamal-Eddine Fekhar le 28 mai dernier.
Le réseau veut aussi faire toute la lumière sur les circonstances dans lesquelles le jeune Ramzi Yettou a trouvé la mort, un mois plus tôt, le 19 avril, lors d’une des manifestations du vendredi, pour le départ du système. Des actions de solidarité avec les familles des détenus d’opinion sont, par ailleurs, envisagées. Il est à noter que la section parisienne du Réseau contre la répression s’est mobilisée tout l’été, en organisant des sit-in chaque vendredi devant le siège de l’ambassade d’Algérie.
S. L.- K.