Pour se faire expulser de France, un algérien déclenche un incendie

Pour se faire expulser de France, un algérien déclenche un incendie

Dans la gare de Bois-Colombes, située au département des Hauts-de-Seine, un distributeur de journaux a pris feu. Le responsable de cet incendie qui a failli se propager, est un ressortissant Algérien qui voulait se faire remarquer par les autorités françaises, et ce, afin de « bénéficier » d’une expulsion vers l’Algérie.

Le ressortissant Algérien est âgé d’une trentaine d’années selon plusieurs médias Français qui ont rapporté l’information. Le trentenaire a mis volontairement le feu à un distributeur de journaux, le 4 juin dernier. Le distributeur qui a pris feu appartenait à la SNCF, et l’incendie a failli se propager dans la gare.

« Je meurs d’envie de retourner chez moi en Algérie »

La police française a été alertée. Aux environs de 22 h, le suspect a été interpellé et conduit au commissariat. Au poste de police, le mis en cause fait état d’une sévère dépression. Il confie aux policiers qu’il est passé à l’acte, car il était très perturbé. « J’étais très perturbé ce jour-là et des gens ont fait pression sur moi. Je ne les connais même pas, je les connais de vue », a-t-il déclaré aux policiers.

Le mis en cause a ajouté que « c’était indépendant de sa volonté ». « Si je n’avais pas été aussi anxieux, je ne l’aurais jamais fait », a-t-il également précisé. Mais malgré ses aveux, le ressortissant Algérien, arrivé en France en 2017, a été présenté devant le juge. Dans le box des prévenus, il a déclaré : « Je meurs d’envie de retourner chez moi en Algérie. Je n’ai plus de logement, j’ai perdu mon travail, je n’ai plus personne ici ».

La juge, qui considère que mettre le feu au distributeur constitue un acte grave, lui rappelle qu’« un incendie comme ça pourrait se propager », mais lui rappelle également qu’il a insulté une policière en arabe et en français et qu’il a frappé un autre, ce à quoi le prévenu a répondu : « Ce n’était pas mon intention, mais j’ai été provoqué et j’ai répondu ».

Le ressortissant Algérien a été condamné à huit mois de prison avec un maintien en détention et une interdiction définitive du territoire français. Son souhait sera donc exaucé, il sera expulsé en Algérie après avoir purgé sa peine de huit mois. Il est à rappeler que cette affaire à peine croyable intervient au moment où des dizaines d’Algériens risquent leur vie sur des embarcations de fortune afin de rejoindre la rive européenne.