Pour une stratégie « sur le long cours » visant à dynamiser la participation de la femme dans la société

Pour une stratégie « sur le long cours » visant à dynamiser la participation de la femme dans la société

Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Larbi Ould Khelifa a plaidé, dimanche à Alger, pour la mise en place d’une stratégie « sur le long cours » pour changer les mentalités qui empêchent la femme de participer activement au sein de la société.

Dans une allocution lors du forum des femmes parlementaires, M. Ould Khelifa a insisté sur la nécessité de la mise en place d’une stratégie sur le long cours qui implique tous les médias et qui soit destinée à toutes les franges de la société pour changer les mentalités qui empêchent la femme de participer activement au sein de la société.

Il faut encourager la femme à participer dans la vie politique, à accéder aux postes de responsabilité et à participer aux élections pour remporter des sièges au parlement et aux assemblées locales, estime M. Ould Khelifa.

Cela « lui permettra d’avoir confiance en elle et de gagner la confiance des électeurs, à l’instar de l’homme », a-t-il dit.

Le travail doit commencer par la famille qui ne doit par faire de distinction entre les filles et les garçons puis l’éducation et sera suivi de l’enseignement qui permet à la femme de défendre ses droit et d’être autonome, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la famille.

Il a également appelé à « doter la constitution de textes d’application clairs concernant l’égalité entre les deux sexes ».

Il a, par ailleurs, passé en revue l’expérience de l’Algérie en matière de promotion des droits élémentaires de la femme, rappelant que celle-ci a participé à la résistance lors de l’occupation et a poursuivi son action après l’indépendance dans différents domaines.

Elle a même fait face au terrorisme et consenti des sacrifices pour faire sortir le pays de cette crise.

Il a énuméré les « acquis importants » réalisés par la femme algérienne, ces dernières années, dans la vie professionnelle et dans les sphères de décisions au sein des institutions de l’Etat.

Les effectifs féminins representent le tiers de la composante du parlement et des assemblées élues, s’est encore prévalu le président de l’APN mettant l’accent sur les efforts de l’Algérie pour concrétiser de nouveaux acquis au profit de la femme.

La rencontre devra donner lieu à la création d’un forum parlementaire où siègeront des représentantes de la société civile afin de relancer la déclaration d’Alger 2013.

Elle est organisée par l’APN avec le concours du ministère des Affaires étrangères et la coordonnatrice du programme des nations unies à Alger Christina Amaral.

Selon les organisateurs, cette initiative vise à faire valoir les expériences des femmes parlementaires des pays participant et à mettre en avant les acquis de la femme dans son combat contre l’exclusion, la discrimination et la violence physique et morale.

Au terme des travaux qui dureront deux jours, les participants présenteront leurs propositions et recommandations portant notamment sur la création d’un forum international des femmes parlementaires de la région du moyen orient et d’Afrique du nord (MENA).