L’émissaire de l’ONU, Staffan de Mistura, a fort à faire. Hier, il a poursuivi sa délicate mission d’intermédiaire entre les protagonistes syriens, en espérant des progrès humanitaires concrets sur le terrain pour consolider le processus de négociations, officiellement lancé.
Staffan de Mistura, émissaire de l’ONU en Irak, a gagné une première manche en amenant les délégations des deux belligérants à venir discuter dans le cadre solennel du Palais des nations de Genève. Il devait s’entretenir, hier, à nouveau avec l’un et après avec l’autre en commençant par la délégation de Damas qu’il a reçue dans la matinée. Toutefois, le processus en vue d’une solution politique en Syrie paraît extrêmement fragile. Après avoir rencontré, lundi dernier, de Mistura, la délégation de l’opposition a dit avoir reçu de l’ONU des « messages très positifs », mais a réitéré ses exigences de mesures humanitaires. Il s’agit de la levée des sièges, la libération de détenus et l’arrêt des attaques contre les civils par les bombardiers russes. Quelques heures après la fin de la rencontre, l’ONU annonçait que Damas avait donné son accord de principe à l’envoi de convois humanitaires dans la ville assiégée de Madaya, où 46 personnes sont mortes de faim depuis décembre 2015, et dans deux autres villes, Kafraya et Foua, assiégées par les rebelles. Le Haut-Comité des négociations (HCN), qui regroupe des politiques et des représentants des groupes armés en Syrie, réclame des améliorations tangibles sur le terrain.
« Discussions difficiles et compliquées »