Et si tout était psy dans notre vie ? Si nos actes quotidiens les plus banals, du lever au coucher, pouvaient être interprétés ?
L’angoisse au bout de la rue !
Nos sociétés postmodernes nous imposent un rythme effréné qui dépasse bien souvent les possibilités du corps humain.
Le souci de compétition et de rentabilité imprime une tension qui n’autorise pas souvent la réflexion, le recul sur soi nécessaire, pour éprouver le sentiment de sa propre existence et des impasses de la condition humaine, dans son inéluctable pente vers la mort. Cet imparlable de la mort anime cependant notre vie par des mécanismes de déni qui nous permettent de continuer… d’exister.
Auto-analyse !
Les insultes ou interpellations grivoises, scatologiques ou rabaissantes sur le plan sexuel, ont depuis toujours aidé l’homme à se défouler, en tentant de prendre ainsi un ascendant sur l’autre.
Le réceptacle individuel ou familial de la voiture permet au conducteur de se sentir dans un état de toute-puissance quasi infantile à l’égard des autres. Ainsi, l’agressivité et l’insulte peuvent naturellement sortir de la bouche de ceux qui sont redevenus des enfants.
Mais le défoulement ne vaut pas forcément l’interprétation de l’analyste car celle-ci vise un au-delà de la jouissance* du sujet dans son symptôme*. L’auto-analyse est une impasse, Freud s’y est essayé avec succès, mais aucun analyste depuis n’a pu témoigner de sa réussite.
Je travaille, moi !
Le travail s’inaugure dans la libido et se poursuit ainsi à l’âge adulte. Il est magnifié et reste cependant un des piliers identificatoires de l’homme et de… la femme.
Car une femme qui « ne travaille pas » ou qui « reste à la maison » n’a pas de statut véritable. Le travail, quel qu’il soit, entraîne une usure physique et mentale importante.
L’éducation des enfants requiert une attention de tous les instants, une disponibilité et une patience peu communes qui ne sont pas souvent retrouvées chez les hommes. Le mâle cherchera ainsi à se rassurer en faisant prévaloir sa supériorité de chasseur ramenant le gibier au foyer.
Travaux forcés !
L’identité de l’Homme moderne se définit par le travail. Le chômeur est ainsi quelqu’un qui n’a plus beaucoup d’existence, en particulier sociale. Mais le pas est vite franchi vers sa non-existence, comme bon nombre de chômeurs le ressentent.
L’aliénation dans le travail est une des caractéristiques les plus curieuses de l’Homme. En effet, il est aliéné dans l’autre au travers du langage et de ses identifications (voir le miroir).
Mais l’aliénation dans le travail n’est pas structurelle dans sa personnalité et même si l’Homme a passé un temps non négligeable pour trouver sa nourriture et subsister, il devrait s’en libérer progressivement. L’Homme moderne nous indique pourtant le contraire. La culpabilité, renforcée par la religion indique à l’Homme qu’il doit gagner son pain à la sueur de son front.