Poursuite de la grève des travailleurs: Les usagers du tramway en colère

Poursuite de la grève des travailleurs: Les usagers du tramway en colère

Pas simple pour les usagers du tramway de se rendre quelque part, du fait de la grève de ses travailleurs qui dure depuis mardi passé. Malgré le service minimum assuré par les conducteurs du tramway d’Oran et de Constantine, grèves et perturbations mettent les nerfs à rude épreuve.

Hier encore, dans différentes stations de tramway, des usagers rassemblés sur les quais, exaspérés et agacés face à cette situation qui leur cause beaucoup d’entraves. Lors d’un déplacement hier, au niveau de la station du tramway, nous avons constaté les guichets étaient fermés et le service minimum est gratuit. Les gens n’achètent pas les tickets pour prendre un tram qui arrive toutes les deux heures si ce n’est pas plus.

Quoique hier, était le weekend et les déplacements sont moindres par rapport aux jours de la semaine, le début de la semaine sera un enfer. Les usagers du tram vont devoir se trouver un autre moyen de transport pour arriver à temps à leur travail, sinon ils risquent d’arriver en retard.

Car le service minimum assuré par les chauffeurs de tram d’Oran et de Constantine ne soulage pas les esprits. Des retards et de longues heures d’attente ne font qu’aggraver la situation. Même problème pour les étudiants qui seront obligés de prendre un moyen sûr pour arriver à temps. Mécontentement, indignation et incompréhension se lisaient sur tous les visages.

Ces voyageurs seront obligés de faire plusieurs escales et surtout tripler le prix afin d’arriver à destination. Les usagers affirment, à l’unanimité, qu’ils n’ont reçu aucune information quant à la date prévue pour la reprise du trafic. «Des heures interminables à attendre à la station pour rentrer à des heures tardives chez soi, ce n’est plus possible.

C’est infernal», déclare une habituée de ce moyen de transport moderne. «Qu’ils règlent le problème une bonne fois pour toutes et qu’on en finisse ! Y en a marre de cette politique de camouflage et des promesses non tenues», s’indigne un citoyen rencontré devant la station du métro du Ruisseau. En l’absence du tram, les bus sont insuffisants.

Mais ces derniers profitent de ces circonstances pour faire des gains supplémentaires. «Le bus est rempli et le receveur nous demande encore d’avancer et céder la place aux autres, situation oblige», raconte une dame qui a pris l’habitude de prendre le tram vers Bab Ezzouar, faisant remarquer que «les bus privés surpassent toujours le nombre réglementaire de passagers». Les taxis clandestins ont également pallier l’absence du tram. C’est leur jour de chance.

Malgré les mises en demeure envoyées aux grévistes les sommant de rejoindre leurs postes, le personnel d’exploitation du tramway d’Alger poursuit sa grève illimitée observée depuis mardi passé. Il faut rappeler enfin que des grèves cycliques touchent de temps à autre le tramway, ce qui cause des perturbations qui paralysent la banlieue Est de la capitale.