Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a annoncé hier, que des poursuites judiciaires ont été engagées contre Zoubida Assoul, la cheffe du parti « Union pour le Changement et le Progrès (UCP) ».
En effet, selon le communiqué rendu public par le département de Kamel Beldjoud, ces poursuites interviennent après que « le parti Union pour le Changement et le Progrès (UCP), n’a pas donné suite à la mise en demeure qui lui a été adressée concernant la conformité de son statut juridique ».
Le communiqué du ministère de l’Intérieur a également précisé que « le parti l’Union pour le changement et le progrès (UCP), évolue dans une situation illégale. Les activités du parti ne sont pas conformes à la législation en vigueur, à savoir la loi organique n° 04.12 sur les partis politiques ».
L’UCP de Zoubia Assoul répond
Le parti Union pour le Changement et le Progrès (UCP) a réagi, ce vendredi, dans un communiqué, aux poursuites judiciaires engagées par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire. Le bureau exécutif du parti de Me Zoubida Assoul a commencé par indiquer dans son communiqué que la tenue de son congrès, le 10 avril dernier, s’est faite en la présence d’un huissier de justice, comme cela est préconisé par la loi organique régissant l’activité des partis politiques.
Le communiqué qui « dénonce avec force la tentative du pouvoir de désinformer l’opinion publique quant à la régularité des activités du parti et sa présidente », précise aussi que « le congrès a élu son nouveau bureau exécutif présidé par Madame Zoubida Assoul ».
Il est également mentionné dans ce communiqué de l’UCP, qu’au lendemain de la tenue du congrès, soit le 11 avril dernier, une conférence de presse s’est tenue « en présence d’un officier des renseignements généraux de la sureté de la wilaya d’Alger, sanctionné par un communiqué publié sur la page Facebook de l’UCP et repris par la presse nationale ».
En ce qui concerne les amendements du parti, le communiqué précise qu’ils ont été publiés dans deux quotidiens nationaux, comme l’exige l’article 36 de la loi qui régit les partis politiques. Le communique ajoute que « l’huissier de justice a établi son PV tel que prévu par la même loi, et sera transmis au ministère de l’Intérieur avec tous les documents dans les délais prévus par la même loi (30) jours de la date du congrès) ».
Ce communiqué vise donc à indiquer que « l’UCP et sa présidente remplissent toutes leurs obligations administratives et donc activent en toute légalité conformément à la loi ». Mais L’UCP a tenu également à dénoncer le fait que « le communiqué du ministère de l’Intérieur en question ne comporte ni date ni signature de son auteur, ni référence comme le prévoient la loi et règlements en la matière ».
Pour l’UCP, « des propos menaçants à l’encontre de la présidente de l’UCP, Madame Zoubida Assoul », qui constituaient le dernier paragraphe du communiqué du ministère, n’ont « pas leurs justifications légales ». Enfin, le communiqué du parti de Zoubida Assoul indique qu’il « dénonce et condamne ces pratiques qui s’inscrivent dans une volonté manifeste du pouvoir d’éliminer toutes forces démocratiques de la scène politique ».