Ces dernières années, la valeur du salaire moyen en Algérie a connu une forte baisse. En plus de la dégradation continue du pouvoir d’achat ; le simple salarié algérien fait face, depuis quelques mois, à une flambée sans précédente des produits à larges consommations, et ce, en pleine rentrée sociale. Une situation qui a mis les autorités en alerte.
Ce dimanche 3 octobre, la question de la dégradation du pouvoir d’achat s’est invitée à la réunion du conseil des ministres. Cette dernière a été présidée aujourd’hui par le président Abdelmadjid Tebboune qui a donné plusieurs instructions sur ce sujet.
En effet, la réunion d’aujourd’hui a été consacrée à l’examen de plusieurs dossiers ; dont celui du projet de la loi de finance 2022 ainsi que celui de la baisse du pouvoir d’achat.
Les instructions de Tebboune
Lors de la réunion ; le président Tebboune a indiqué que l’année prochaine (2022) sera marquée par « une amélioration des indicateurs de performance de l’économie ».
Toutefois, le chef de l’État souligné la nécessité de « prendre toutes les mesures afin de préserver le pouvoir d’achat des Algériens ». De ce fait, il a ordonné la réduction d’impôt sur le revenu global (IRG). Il a également souligné la nécessité d’appliquer l’impôt sur la fortune après sa redéfinition dans la loi de finances 2022.
Évoquant la question de la hausse des prix alimentaires ; le président Tebboune a insisté sur le renforcement des opérations de contrôle des commerces pour interdire toute hausse injustifiée des prix des produits alimentaires, avec le retrait définitif des registres de commerce pour les commerçants impliqués. Pour faire face aux spéculateurs, il a chargé le ministre de la Justice d’élaborer un « projet de loi relatif à la lutte contre la spéculation » avec des peines allant jusqu’à 30 ans.