Les Algériens s’appauvrissent. Ce n’est plus un secret pour personne. Face à l’amenuisement du pouvoir d’achat, les citoyens essaient de trouver des solutions pour faire face à la crise. Chacun y va de sa propre méthode, même les chauffeurs de taxis d’Alger, qui tentent d’essayer une nouvelle formule afin d’éviter le chômage.
Les prix vont sans doute augmenter dans le secteur du transport. Il s’agit d’une conséquence logique et prévisible de la crise inflationniste dans laquelle patauge depuis plusieurs années l’économie nationale. Les chauffeurs de Taxis de la capitale ont cependant réfléchi sur la manière de garantir la poursuite de leur activité tout en prenant en considération la fragilité du pouvoir d’achat des citoyens.
L’appauvrissement collectivise les taxis individuels
« Le tarif du compteur de l’urbain individuel n’est plus rentable », estime Sid-Ali Aït El-Hocine, secrétaire général du bureau de la wilaya d’Alger de la coordination des chauffeurs de taxi. Pour ce syndicaliste, les chauffeurs de Taxis « ont du mal à joindre les deux bouts ». Ces chauffeurs « recourent souvent au jumelage interdit par la loi et s’exposent ainsi à de lourdes sanctions », confie-t-il.
Alger compte 17 800 taxis. 99 % sont des taxis urbains individuels, assure Sid-Ali Aït El-Hocine. Le même intervenant ajoute qu’un projet d’un nouveau mode d’activité des taxis dans la capitale a été présenté à la tutelle, a-t-il confié à nos confrères du Soir D’Algérie.
Le même intervenant dévoile qu’à cause du pouvoir d’achat, « les courses de taxi-compteur reviennent très cher au citoyen ». C’est donc pour cette raison qu’une demande a été déposée auprès du ministère afin de « convertir les taxis urbains individuels en taxis collectifs urbains, un mode de transport qui arrange les clients », affirme le syndicaliste.
Des lignes à travers toute la capitale sont prévues, « même là où le transport en commun pose problème » ajoute Sid-Ali Aït El-Hocine. Il précise toutefois que la tarification actuelle du taxi collectif urbain doit être révisée. Le syndicaliste explique aussi qu’il faudra introduire des véhicules de plus de 4 places.